lundi 22 décembre 2008

Compte rendu du 18 décembre

AG ce jeudi 18 Déc à l'amphi Lavoisier.

~> Prochaine réunion mardi 6 janvier a 19h30 salle des Hensons, 17 rue des Hensons.

1) Longue discussion puis vote sur le fait de savoir s'il s'agit d'un collectif d'individus, ou de syndicats ou un mélange des deux. Plusieurs positions s'affrontent.

Motion 1: Seuls des individus signent (SANS appartenance syndicale mentionnée) 13 voix
Motion 2: Des individus signent (AVEC mention d'appartenance syndicale) 10 voix
Motion 3: Des individus (AVEC ou SANS appartenance syndicale) signent, ET des syndicats locaux, des associations, des groupes de gens comme les AG lycéennes. 23 voix, adoptée.

2) Explication des différentes reformes qui nous concernent. Non discuté
faute de temps.

3) Actions (liste non exhaustive)

* Samedi 20 décembre a 14h Rond-Point Clémenceau, manifestation des Rased et parents d'élèves. Venir nombreux.

* Appel pour le blocage des notes chez les enseignants chercheurs pour fédérer les bloqueurs de notes. A signer et faire signer massivement chez nous

*http://rosa.fr.eu.org/Petitions/index.php?petition=2

** Réunion à organiser début janvier a l'IUFM (à suivre)*

** Proposition de s'inspirer d'un tract des lycéens de R de Luzarches pour un tract commun.
A élaborer début janvier? Ou pendant les vacances?

* Opération péages gratuits pendant les vacances.

* Manif lycéenne le jeudi 8/1 après-midi. Venir nombreux pour ceux qui peuvent.

* Mini pièces de théâtre dans les bus , trains et en ville. Merci à celles et ceux qui préparent ce type de choses de nous en rendre compte dès que possible début janvier pour faire nombre.

* Criée en ville, place Gambetta. Le 8 janvier à l'ouverture des soldes et le 21 janvier après-midi.

Les étudiants de la fac des arts doivent proposer un "scénario", une 'action", à laquelle tous les volontaires puissent se greffer sans longue préparation. Proposez-nous aussi un rdv précis en ville. Merci d'avance aux artistes..

* Participation au forum lycéen et étudiant les 8, 9 et 10 janvier. Ce même type d'actions peut être envisagé. A coordonner le 6 janvier au soir.

* Occupation des locaux universitaires par les enseignants chercheurs le 28 janvier, veille de la grève générale.

* 29 janvier grève générale.

Quelques débats au passage, en particulier sur le fait d'aller tous à Paris le 29 janvier, ou de manifester sur Amiens. Débat non tranché pour l'instant:

- Pour aller à Paris:
mouvement unitaire, des millions de gens sur Paris, grève générale avec tout le monde à Paris = perspective révolutionnaire à même de faire céder le gouvernement. (On essaierait alors de discuter avec les syndicats de cheminots pour avoir des trains)
- Pour rester sur Amiens:
ca évite le déplacement et permet aux lycéens d'occuper leurs lycées.

mercredi 17 décembre 2008

Appel pour la défense d'une Education Publique, Laïque et Gratuite

APPEL CITOYEN POUR LA DEFENSE D’UNE EDUCATION
PUBLIQUE, LAIQUE ET GRATUITE.

Ce soir, 16 décembre 2008, à la salle Dewailly d’Amiens, lycéen(ne)s,
étudiant(e)s, enseignant(e)s, enseignant(e)s chercheurs, chercheurs,
conseiller(e)s d’orientation psychologues, acteurs de l’éducation, tous les
intervenant(e)s et intermittants, parents, militant(e)s syndicaux, politiques
et associatifs, sommes réunis pour dire NON à la destruction de notre
système éducatif de la maternelle à l’ université.

Nous actons la création du :
"Comité de Mobilisation Unitaire pour la Défense de l’Education"

Parce que nous ne voulons pas l’individualisation de notre système
éducatif, mais un véritable service public accessible à toutes et tous
les citoyen(ne)s.

Les premiers membres de ce comité appellent toutes et tous les citoyen(ne)s
à les rejoindre. Ensemble, refusons ces attaques rétrogrades qui ne
feront qu’accentuer les inégalités.

Le Comité, partisan de la convergence des luttes, est solidaire de toutes et
tous les salarié(e)s avant même que les conséquences de « la crise » ne les
frappent de plein fouet.

Prochains rendez vous du Comité de Mobilisation Unitaire pour la
Défense de l’Education :

· Réunion jeudi 18 décembre de 12 h à 14 h à la faculté des
sciences Amphi Lavoisier.
· Manifestation jeudi 18 décembre à 14 h 30 devant la Maison de
la Culture d’Amiens.
· Manifestation samedi 20 décembre à 14 h au rond point
Clémenceau (en haut de la Citadelle).
· Réunion tous les mardis du mois de janvier à 20 h 30 à la salle
Dewailly.



Amiens, le 16 décembre 2008.

CR reunion salle Dewailly, infos et actions

le comité de mobilisation a répondu présent à l'ag qui a eu lieu le Mardi 16 dec à la salle Dewailly, qui était interprofessionnelle.

Plus de cents personnes étaient réunies. L'ag était composée de lycéens d'étudiants, de doctorants, d'enseignants du primaire du secondaire et du supérieur, de conseillers d'orientations, de parents d'élèves...

L'assemblée a proclamé ce soir la création d'un comité de mobilisation unitaire pour la défense de l'éducation et la convergence des luttes.

Une déclaration a été rédigée et vous sera transmise prochainement.

Les actions

Pour l'instant, le comité fonctionnera par AG unitaires qui se dérouleront tous les mardis de janvier.

Les actions avant les vacances sont

AG jeudi 18 décembre à midi amphi Lavoisier au pôle sciences. Les profs ayant demandé que les réunions se déroulent le midi, nous espérons les voir nombreux.

Manifestation jeudi 18 décembre à 14.30 à l'initiative des lycéens, rendez-vous devant la MACU. Le comité étant unitaire, venez nombreux!

Samedi 20 décembre, rendez-vous à 14.30 au rond point Clémenceau pour une action collective à l'initiative des enseignants du primaire.

Les discussions de l'assemblée ont commencé par une table ronde ou chaque corps a exprimé ses revendications et expliqué les conséquences des réformes en cours.

Ensuite, il y a eu un point qur la mobilisation lycéenne qui ne faiblit pas.

Puis il y a eu débat sur la constitution du comité.

Ensuite s'est fait le vote pour la création d'un comité unitaire.

Le temps passant très vite et devant rendre les locaux, le nouveau comité n'a pas eu le temps d'aborder toutes les questions organisationnelles, les modes d'actions, les revendications.

Cependant, il a été décidé que les revendications seront faites par le biais d'un tract unitaire.

Pour proposer des actions, débattre sur les orientations de ce comité, venez jeudi nombreux à l'AG du pôle sciences.

mardi 16 décembre 2008

News et CR reunion du Lundi 15 Déc

45 personnes étaient présentes à la réunion de 18 heures qui s'est déroulée en fac d'arts.

De nombreux lycéens de la cité scolaire

une lycéenne de Delambre

Une prof du lycée la Hotoie

Un parent d'élève

Une prof de la fac

un personnel Biatoss

des étudiants des pôles droit, arts, campus, sciences

le courrier picard.

Cette réunion avait pour but de commencer à élargir le comité. C'est un bon début.

Ce qui s'est dit.

1) Concernant les lycées

la Hotoie:

Les enseignants du lycée la Hotoie ont lancé une grève aujourd'hui et demain. Ils sont là en soutien aux lycéens.

Une AG s'y est tenue ce matin.

La nuit du lycée qui devait avoir lieu vendredi ne pourra pas se faire à la Hotoie car le proviseur n'autorise pas l'occupation des locaux après 18 heures.

Cité scolaire:

Fermeture de la cité scolaire aujourd'hui. les lycéens bloqueurs ont été délogés hier soir par la police nationale. Les lycéens de la cité scolaire, souhaitant entrer dans un mouvement unitaire ont fait le tour des lycées privés mais sans grand succès. Seule la Providence répondrait à leur appel.

Luzarches

Le lycée est bloqué.(l'info m'a été confirmée ce soir par un lycéen de cet établissement)

Delambre

Lycée mobilisé.

D'autres lycées sont mobilisés mais ont été rapidement évoqués ce soir, faute de représentants.

La discussion a principalement tourné autour de deux points:

- comment s'unir

- les modes d'actions

Concernant l'unité, la majorité des participants à la réunion sont favorables à cette dernière qui doit s'organiser rapidement. Continuons à prendre des contacts, informer, rencontrer les gens. Jihad est en contact avec les IUT, le lien avec l'IUFM est en train de se nouer, les lycéens vont contacter les lycées professionnels eux aussi concernés par les réformes.

2) Les actions

  • Pour les actions unitaires, il est toujours questions d'essayer de réunir les comités de mobilisations qui se sont montés sur le territoire afin d'avoir une force collective importante et de réussir à organiser des actions nationales.
  • Propositions des profs de faire des rétentions de notes, et pour le lycée de ne pas tenir les conseils de classe.
  • Occuper les locaux des lycées la nuit et assurer les cours en journée.
  • Ouverture des lieux d'enseignements en dehors des heures de cours pour informer le public.
  • Continuer d'informer.

3) AGENDA DES ACTIONS DANS LES JOURS A VENIR

DEMAIN mardi 16 décembre:

  • 10 heures: manifestation devant le rectorat organisée par les lycéens, besoin de soutien!!
  • 12.30: AG des enseignants chercheurs en fac de sciences
  • 15 heures: manif des IUT rendez vous devant la MACU
  • 20.30: AG UNITAIRE salle Dewailly, cette AG est importante car elle devrait prendre des décisions pour la suite, venez donner votre avis et faire entendre votre voix.

JEUDI 18 décembre : Dernière AG avant les vacances, 12 heures 14 heures au pôle sciences.

Cette AG sera l'occasion de faire le bilan de la mobilisation mais aussi de définir les actions à venir et les groupe de travail pour la rentrée. Le temps presse, le gouvernement ne nous attend pas.

mardi 9 décembre 2008

Action

Mercredi 10 Décembre (matin)
Diff de tract pour appel à la mobilisation de l'après-midi:

- Science: 8h et 10h au hall principal
- Droit: 8h30
- Campus: 9h (entre la BU et la Rotonde)
- Art: 9h30



Prochaine Réunion du comité:
Jeudi 11 Décembre à 19h en Science (Rdv hall principal)

CR reunion du comité du Lundi 8 Déc

-Parole donnée aux lycéens qui occupent le lycée Louis Thuillier à la cité scolaire à la suite
du refus d'un amphi pour une AG.

-Compte-rendu de l'AG de vendredi dernier qui s'est terminée par une
suspension puis un ajournement du CA de l'UPJV.

-Discussion autour des actions à mener le mercredi 10 décembre:
rassemblement devant le rectorat (sous quelles formes, dans quel but?
Les gilets fluos et les chants de noël n'ont pas franchement suscité
l'enthousiasme) Le rassemblement est toujours prévu à 16h30.
Distribution de tracts au marché de noël.

-décision d'intervenir dans les amphis et les salles de cours de tous
les campus par les membres du comité (enseignants et étudiants) pour
informer.

-AG des enseignants chercheurs de la Faculté des arts: mercredi 10
décembre: 14h

-Rédiger un tract général et "politique", plus court

-Une grève générale des enseignants-chercheurs?

-Un gros gros travail d'information est encore à mener

vendredi 5 décembre 2008

News et actions

1) AG du 5 décembre et annulation du CA :
L'AG de cet après-midi a commencé suivant l'ordre du jour prévu.

Entre 14h et 14h30, l'AG s'est déplacée vers le CA.

Un premier CR par P Montaubin, élu Snesup au CA: "Le CA de l'UPJV a commencé aujourd'hui à 14h30 comme prévu, avec un quorum important en raison du vote du budget à l'ordre du jour.
A la suite de l'AG qui s'est tenue au campus, une délégation nombreuse est venue lire le court texte d'une pétition (portant en particulier sur le statut des enseignants-chercheurs, la réforme des formations des enseignants, les moyens accordés aux universités, etc.).

Dans la mesure où il n'avait pas été prévenu et n'avait pas donné son accord, le président de l'université a immédiatement suspendu la séance et a quitté la salle, suivi par un certain nombre d'élus. Les manifestants ne partant pas, (et la presse étant prévenue par ceux-ci) le président est revenu dire que le CA était ajourné.
Un dialogue informel s'est ouvert entre les membres du CA restés sur place et les manifestants. Ces derniers ont fait venir la presse, qui (à souligner !) s'est déplacée et les a interrogés. L'évènement est passé ce soir pendant quelques instants aux informations régionales sur FR3.

http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=c80a_1920&video_number=0

Le prochain CA est annoncé pour vendredi prochain. Après ce coup d'éclat qui témoigne du malaise profond dans l'université française, il serait souhaitable que le prochain CA puisse se tenir dans les meilleurs conditions, à mon humble avis.
Pascal Montaubin, élu au CA de l'UPJV."



2) Actions prévues/ à prévoir

*lettre ouverte au président avec nos signatures, lui demandant de convoquer un congrès extraordinaire des trois conseils, ainsi que de ne pas rendre les maquettes de masterisation. Il n'a pas pris les signatures a l'heure actuelle. A suivre.



* Lettre aux élus:
Tout le monde peut/doit se saisir du modèle de lettre aux élus (article précédent) , et l'envoyer (mel ou courrier) au plus grand nombre possible d'élus de tous bords.

- 57 CR élus au CRP:
http://www.cr-picardie.fr/spip.php?rubrique202


- 46 conseillers généraux dans la Somme :
http://www.somme.fr/le_conseil_general/l_assemblee_departementale


- plus de 100 élus à AM :
http://www.amiens.fr/citoyen/elus_metro.asp


- 57 élus de la ville d'Amiens:
http://www.amiens.fr/citoyen/elus_amiens.asp




* 10 décembre :
rassemblement devant le rectorat (appel intersyndical) vers 16h
Preparez des pancartes, banderoles, mots d'ordre, actions visuelles spectaculaires, tracts ...
Préparez vos mots d'ordre "Masterisation, non,non, non" "Pécresse, traitresse" "Pécresse, démission", ou tout autre si possible plus inspire



* pétitions:
http://www.recherche-enseignement-superieur.fr/index.php?petition=2
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article372
http://www.appeldu8novembre.fr/phpPetitions/index.php?petition=2
http://smf.emath.fr/Enseignement/Masterisation/Petition/



* Blocage des notes:
le nombre d'enseignants-chercheurs qui s'y engage augmente de jour en jour. N'hésitez pas en tant qu'EC à lancer le mouvement dans votre département ou en tant qu'étudiant à interpeller vos enseignants sur la question.



* Organisation de réunions d'information sur statuts et masterisation (et CNRS pour les UMR) dans toutes les composantes, labos, UFR, ...
Le texte rédigé (cf article de presse) peut servir de base d'information.
Voir aussi le site:
http://people.math.jussieu.fr/~romagny/reformes_ER



* diffusion de tracts d'information sur le marche de Noël.



* Mobilisation lors du forum étudiant-lycéen 8-9-10 janvier



* Information de l'entourage, de la population, de vos elus, de vos collègues, ...



* Autres idées... Ne pas hésiter à s'inspirer des actions:
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?rubrique45

Lettres aux élus

Voici une lettre type a faire parvenir à tous les élus que nous pouvons autour de nous.




Monsieur le

Madame le (à décliner en fonction de la qualité de l’élu(e))




Enseignant-chercheur (ou personnel BIATOSS ou étudiant(e)) de l’Université Picardie Jules Verne, je me permets d’attirer votre attention sur les atteintes graves que portent les réformes engagées par le gouvernement au service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, et, au-delà, au service public de l’éducation et sur leurs conséquences spécifiques en Picardie.


Ces réformes qui visent notamment la formation et le recrutement des enseignants du primaire et du secondaire, dite réforme de mastérisation, et le statut des enseignants-chercheurs organisent en effet de manière méthodique la destruction d’un service public dont vous connaissez l’importance pour notre région.


Au nom de l’amélioration du niveau de formation des enseignants, le gouvernement annonce l’allongement de la formation des enseignants de 4 à 5 ans. Dans un cadre de disparition des instituts de formation des maîtres (IUFM), transformés en école interne des universités, la formation des maîtres ne sera plus rémunérée alors qu’elle l’était auparavant. On comprend donc que cette réforme, qui vise avant tout à l’économie de deniers publics, aura pour conséquence de fermer encore un peu plus l’accès des classes populaires aux métiers de l'éducation, en augmentant le coût de leurs études. Dans une région où les étudiants boursiers sont nombreux, elle suscite de légitimes inquiétudes. D’autant que, sur les contingents d’étudiants de ces Masters enseignement, peu auront la chance d’obtenir un concours de plus en plus difficile d’accès du fait de la suppression de très nombreux postes. Les étudiants titulaires d’un Master s’étant préparés spécifiquement aux métiers de l’enseignement qui auront échoués au concours iront grossir les rangs des enseignants précaires, recrutés en CDD, sommés de remplacer au pied levé les professeurs absents. C'est évidemment la qualité de l'éducation de nos enfants qui en souffrira.


Le statut des enseignants-chercheurs fait également l’objet d’atteintes inédites, qui remettent fondamentalement en cause la qualité de l’enseignement et menace gravement l’avenir de notre Université. Alors que l’actuel statut prévoit que les enseignants-chercheurs répartissent leurs activités, de manière équilibrée, entre la recherche et l’enseignement, le gouvernement annonce aujourd’hui une sélection arbitraire entre ceux qu’il qualifie de « meilleurs » chercheurs lesquels verront leurs services allégés au détriment de leurs collègues qui seront définitivement rangés dans la catégorie « mauvais chercheurs » et qui prendront en charge les enseignements non effectués par leurs collègues. La conséquence étant le doublement de la charge de service sans contrepartie financière pour ces derniers. L’objectif n’est pas de créer un vivier d’élite à un moment où la concurrence mondiale de la recherche impose une masse critique d’enseignant-chercheurs mais bien d’économiser les heures supplémentaires aujourd’hui rémunérées. Alors qu’à l’Université, l’enseignement est intimement lié à la recherche, cette réforme entend sanctionner les enseignants-chercheurs, qualifiés de mauvais chercheurs, au nom de critères inadaptés et à l’appréciation discrétionnaire et arbitraire du Président de l’Université et de son conseil d’administration, en leur donnant plus d’heures d’enseignement. L’augmentation des heures d’enseignement ayant inévitablement pour conséquence que le temps passé à préparer les cours, corriger les copies ou encadrer les mémoires sera moins important. Comme la très grande majorité des enseignants-chercheurs, surchargés de cours, n’auront plus de temps pour la recherche, les laboratoires de recherche risquent de disparaître à terme et, avec eux, les Masters qui leur sont adossés. Ce qui est dramatique dans une région comme la Picardie où l’Université accueille une population étudiante socialement défavorisée (40% de boursiers) qui, sans l’université d’Amiens, n’auraient pas accès à l’enseignement supérieur. Ce qui veut dire que la disparition de l’UPJV, ou du moins sa transformation en « collège universitaire », qui ne couvrirait que les deux premières années, aura pour conséquence la disparition d’une population issue des couches sociales aux revenus modestes et conséquemment la baisse du niveau global de la population. Alors même que le secteur public et privé en Picardie recrute nombre de nos étudiants. Dans un bassin d’emploi sinistré, les conséquences seront donc lourdes. D’autant que le pari de l’adaptabilité à l’emploi et aux reconversions ne peut se faire justement que grâce à des formations de bon niveau.


C’est pourquoi de nombreux enseignants-chercheurs, personnels BIATOSS et étudiants se mobilisent aujourd’hui pour défendre l’Université. Un comité de défense de l’Université a été créé que nous vous invitons à rejoindre, afin de pouvoir, au niveau local et national, vous faire le relais de ces préoccupations.


Je vous prie d’agréer, Monsieur le…, l’expression de mes salutations respectueuses.

Compte rendu de l'AG

Cette après-midi a eu lieu l'AG au campus.

Nous sommes allez bloquer le CA (Conseil d'Administration) à la présidence pour remettre la lettre au président ainsi que les signatures.
Celui-ci n'a voulu écouter aucun mot de notre part. Il a suspendu le CA, nous avons prévenu la presse, par la suite Mr G.Fauré a ajourné le Conseil.

Nous avons donc fini notre AG dans cette salle avec quelques membres du conseil s'ils souhaitaient participer avec la présence de la presse et nous avons donc fait parler de nous par Fr 3 ce soir même aux infos régionales.


Concernant les prochaines réunions:

- RDV pour une réunion du Comité de Mobilisation Lundi 8 Décembre à 18h à la Fac d'Art.

- AG unitaire: Mercredi 10 Décembre

- Journée d'action: le Mercredi 10 Décembre.

jeudi 4 décembre 2008

Rappel

Prochaine réunion du comité de mobilisation avec préparation d'AG: Jeudi 4 Décembre à 16h au campus (salle à définir, donc rdv devant les machine à café)

Prochaine AG: Vendredi 5 Dec à 13h, au campus, amphi à définir également.

lundi 1 décembre 2008

Infos

L'AG de l'UFR de Mathématiques de l'Université de Rennes 1, convoquée par le directeur d'UFR et le directeur de l'IRMAR, a voté à l'unanimité :

- La demande du retrait de projet de décret sur les enseignants-chercheurs.



L'AG a ensuite voté à l'unanimité moins trois abstentions :

- La rétention des copies d'examen et le refus de se réunir en jury tant que le projet de décret ne serait pas retiré.

Message de SLU

Sauvons l'Université ! — Newsletter n° 13


Agir !


L’appel du 8 novembre a été largement signé et continue de l’être. SLU et les autres associations, syndicats et sociétés co-signataires l’ont porté à la connaissance des deux ministères compétents, de la Conférence des Présidents d’Université (communiqué de presse du 20 novembre ) et de chaque député de l’assemblée Nationale. De toute évidence, nous n’avons été entendus ni par les ministères ni par la CPU. Le report de la date de remise des maquettes au 15 février par le Ministère de l’Enseignement Supérieur constitue une provocation supplémentaire (communiqué du 24 novembre ). Il est plus que temps, sur la lancée de la manifestation du 20 novembre et de la journée d’action du jeudi 27 novembre contre le démantèlement du CNRS, la précarisation et le déséquilibre des budgets de recherche en faveur de l’ANR, de lancer dans un futur proche des actions au sein de toutes les universités. L’occupation de l’ANR le 27 à l’initiative de jeunes chercheurs précaires, lassés que leurs revendications ne soient pas écoutées, et son évacuation par la police dans la nuit marque sans doute un tournant dans la mobilisation.

Seule une action commune nous permettra d’échapper à la schizophrénie ambiante qui conduit certains à voter des motions contre la mastérisation et à se croire dans l’obligation de préparer des maquettes, parce que les voisins le font aussi. Seule une mobilisation commune nous fera sortir du cercle vicieux de la concurrence généralisée - entre universités, entre formations et entre collègues - mise en place par la loi LRU et inscrite dans les décrets sur les nouveaux statuts.

En accord avec le contenu de l'« Appel du 8 novembre. L'éducation nationale en danger », SLU appelle donc solennellement tous les collègues à
- continuer à réunir des AG partout pour décider du répertoire d’actions à utiliser afin d’enrayer la mise en place de ces réformes ;
- lancer une grève administrative dont la forme doit être arrêtée selon les situations locales spécifiques (démissions des responsabilités exercées, rétention des notes, blocage des examens, grève du zèle etc.) : le site de SLU peut à la fois servir de lieu d’information et d’instrument de diffusion de toutes les initiatives pour leur donner plus de force ;
- œuvrer pour qu'aucune maquette de master ne soit transmise dans ces délais imposés de façon unilatérale par le Ministère : nous rappelons que même si la présidence d’une université est d’accord avec le Ministère les conseils d’UFR et évidemment les conseils centraux ont un vrai pouvoir de blocage en la matière ; nous rappelons aussi que le ministère et la CPU souhaitent des « masters académiques » (entre autres pour faire une concession à une demande étudiante) : cette logique suppose un consensus et des accords que nous pouvons remettre en question là où nous sommes ;
- participer massivement à la série de journées d’action qui vont avoir lieu durant le mois de décembre : ces journées doivent être autant d’occasions de montrer notre refus de céder à l’arrogance et au mépris manifeste que nous subissons depuis des mois ;
- lors de chacune de ces journées des actions symboliques pourront être engagées en direction des nœuds du nouveau système mis en place morceau par morceau depuis deux ans (AERES, CPU, présidences d’université, rectorats etc.), à Paris comme en Province.

Ainsi, le 4 décembre nous irons au rassemblement devant le CA de l’INSERM ; le 10 nous participerons à la journée d’action pour l’éducation nationale ; le 12 nous nous associerons à la mobilisation européenne lancée par le mouvement italien de l’Onda anomala.


Dans la situation actuelle, il est fondamental de parvenir à convaincre les étudiant-e-s que ces actions les concernent et ne sont pas menées dans le seul intérêt des enseignants : les arguments ne manquent pas pour ce faire : rallongement des études non payées, sélection à l'entrée pour assurer la faisabilité des stages, précarisation accrue des débouchés à la sortie et raréfaction des postes mis au concours, baisse dans la qualité de formation pédagogique et dans la qualité de formation disciplinaire... Les étudiants sont souvent mal informés et nous avons un devoir d’explication à leur égard. Le site de SLU propose une vidéo et des textes utiles , notamment un tract à destination des étudiants : utilisez-les !

Notre mobilisation doit être à la hauteur des enjeux, pour nos étudiants et pour l’avenir de l’Education Nationale, de l’Université et de la recherche publique ! Ne cédons pas maintenant ; nous le regretterions longtemps !


PS : pour celles et ceux qui ne l’auraient pas encore fait, n’oubliez pas de signer la pétition sur les statuts (intitulée Respect pour le métier d’enseignant-chercheur) et l’Appel du 8 novembre (L’Éducation nationale en danger. Pour une vraie formation des enseignants).


http://www.sauvonsluniversite.com

http://youtube.com/watch?v=cnwdEqFbgms&fmt=18

http://www.recherche-enseignement-superieur.fr/?petition=2

http://www.appeldu8novembre.fr/phpPetitions/index.php?petition=2

dimanche 30 novembre 2008

News

Prochaine réunion du comité de mobilisation avec préparation d'AG: Jeudi 4 Décembre à 16h au campus (salle à définir, donc rdv devant les machine à café)

Prochaine AG: Vendredi 5 Dec à 13h, au campus, amphi à définir également.

Petitions

Trois pétitions sont en cours, sur les statuts, la reforme de
masterisation et la casse du CNRS.

Je vous les met en liens si vous souhaitez les signer:



http://appeldu8novembre.fr
http://www.recherche-enseignement-superieur.fr
http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2147

vendredi 28 novembre 2008

Motion de Compiègne

Un AG a eu lieu le Jeudi 27 Nov 2008 à l'Université Technologique de Compiègne et une motion a été voté.


Syndicats UTC : CGT-UTC, SNESUP-FSU, UNSA-SNPTES, SGEN-CFDT

Motion de l'Assemblée Générale des personnels de l'UTC

du jeudi 27 Novembre


Modification des statuts des enseignants-chercheurs

Projet de masters "enseignement"

Les personnels de toutes les composantes de l’Université de Technologie de Compiègne, se sont réunis en Assemblée Générale, le 27 novembre 2008 à l’initiative des syndicats CGT-UTC, SNESUP-FSU, UNSA-SNPTES et SGEN-CFDT.

Nous rappelons avec force les missions de service public de l’Université et réclamons :

  1. l'abrogation de la LRU. (unanimité moins 1 abstention)

  2. l'abandon total du projet de modification des statuts de l’Enseignant – Chercheur appliquant et aggravant les dispositions de la loi LRU : la modulation des services se traduira par un alourdissement des charges administratives et d'enseignement pour la plupart des enseignants chercheurs sans reconnaissance statutaire. Dans ce sens, il s'oppose à la dépossession du CNU de tout rôle de gestion nationale des carrières des enseignants chercheurs (avancement, congés de recherche thématique, etc.) et récuse les pleins pouvoirs accordés dans le cadre de la LRU, aux présidents d'université et aux directeurs d'établissement pour la gestion individuelle des carrières. (unanimité moins 2 abstention)

  3. l'abdandon du projet de masters « enseignement », qui dissocie réussite aux concours et obtention de postes de fonctionnaire d'Etat avec les garanties afférentes, qui vide les concours de leur contenu disciplinaire, repousse d'un an le moment du passage du concours (d'au moins un an), supprime l'année de stage rémunérée. Ce projet créerait des bataillons de diplômés de Masters non reçus aux concours, employables sur statuts précaires dans l'enseignement. (unanimité)

  4. le rétablissement des 900 postes supprimés de personnels pour 2009 et une réelle augmentation du budget de la recherche publique avec un plan pluriannuel de créations d'emplois statutaires. (unanimité)

  5. dénonce la volonté d'externaliser les services dits « hors du coeur du métier des universités » (cf. Plan Pécresse), et de supprimer les postes de catégorie C et B (en particulier) associés. (unanimité moins 1 abstention)

Dans le contexte actuel, nous nous associons aux préoccupations des Universités particulièrement menacées, telles St Etienne et Amiens... Nous demandons la sauvegarde du service public de l'enseignement supérieur et de la recherche, partout en France.

jeudi 27 novembre 2008

Lettre au président

Une lettre au président a été proposée, vous pourrez y apposer votre signature.
Elle lui sera ensuite transmise.



LETTRE OUVERTE DES ETUDIANTS ET PERSONNELS AU PRESIDENT DE L’UPJV

Monsieur le Président,

Compte tenu des inquiétudes exprimées dans la motion votée en AG unitaire le 26 novembre 2008, nous exprimons notre volonté de voir :
- Abrogée la LRU
- Retiré le projet de modification du statut des Enseignants-Chercheurs.




Nous vous demandons expressément :

- de vous engager à ne pas rendre les maquettes de masterisation
- de convoquer un congrès des trois conseils (CS, CEVU, CA)
- de défendre les statuts de l’Université, Vos Étudiants, les Enseignants et le Personnel administratif de Notre Université.



__________________________________________________________
Nom Prénom------- e-mail ou tel--------UFR/Etablissement-------Statut







Si vous souhaitez nous aider à faire signer cette lettre, vous pouvez vous rendre aux dates et horaires indiquées ci-dessous:

Fac d'Arts: Lundi 1er Dec - 10h
Science: Mardi 2 Dec - 10h
Droit/RU: Mardi 2 Dec - 12h
Campus: Mercredi 3 Dec - 12h
IUFM (Bd de Châteaudun): Jeudi 4 Dec - 12h

Infos

En réponse au deux propositions d'actions faites sur le blog, pour le moment, nous n'avons pas un nombre assez important pour pouvoir faire ces actions.


Concernant le blocage des axes de circulation, c'est une action qui est déjà vu dans de précédentes mobilisations, nous ne sommes pas assez nombreux et aussi qu'au bout de la file, l'automobiliste ne sait pas pour quelle raison il est bloqué etc.


Concernant la manifestation devant le ministère, de même pour le moments nous ne sommes pas assez nombreux, se pose aussi le problème de la distance pour aller à Paris, cela demande aussi des contacts avec les autres facs et biens sûr, c'est trop tôt dans le mouvement pour cela. Cette manifestation aura surement lieu mais pas tout de suite.

Interview Courrier Picard

Cette après-midi, une délégation enseignants-étudiants-BIATOSS a été reçu par le Courrier Picard pour une interview.

Voici le texte qui a été présenté:


Maxime Guyon, étudiant à l'UPJV
Je suis étudiant et comme mes camarades je tiens à continuer mes études avec dignité. C'est pourquoi, J'appelle, les étudiants, leurs parents, les enseignants, les chercheurs et le personnel de l'université à se joindre à notre mobilisation car l'université et l'éducation en général sont gravement menacées.
Les compétences des universités sont augmentées mais sans leur donner les moyens financiers, humains et matériels de les assumer.
L' objectif du gouvernement n'est pas d'améliorer le sort des étudiants mais d'économiser et de mettre les facs en concurrence.
Au final, ce sont les facs riches et déjà bien cotées qui profiteront du nouveau système.
C'est pourquoi, J'appelle la population picarde à défendre son université dynamique et pourvoyeuse d'emplois dans la région !
J'appelle à lutter contre le désastre de l'augmentation prochaine des frais d'inscription, contre le désastre de la fermeture de certaines filières, car tout le monde ne peut pas se le permettre et parce que c'est l'égalité de l'accès à l'enseignement supérieur qui sera brisée !
J'appelle PARENTS, ENFANTS et ENSEIGNANTS à nous aider pour combattre une politique globale de destruction du service publique car NOUS étudiants sommes peut-être les premiers concernés, mais VOUS: collégiens, lycéens et parents êtes concernés aussi ! Car si nous ne faisons rien maintenant, bientôt nous n'aurons plus de maternelles, plus assez d'instits à l'école, de profs dans les collèges et les lycées et enfin, plus de rêves et de projets d'avenir pour nous étudiants picards ! "


Sylvain Desbureaux, BIATOSS à l'Université de Picardie Jules Verne

Depuis les années 1990, un constat commun du ministère et des syndicats ("diagnostic partagé" en novlangue) avait été fait devant le manque criant de postes de BIATOSS pour un bon fonctionnement des Universités de France. A Amiens le nombre de postes manquants avait été établi autour de 100.
Depuis des années, l'ensemble des services publics subit des suppressions de postes
massives. L'enseignement supérieur avait été épargné au motif évoqué ci-dessus.
Aujourd'hui on nous annonce 900 suppressions de postes BIATOSS pour l'année 2009.
C'est la marque :

- soit d'une totale inconscience du Gouvernement Sarkozy/Fillon/Pécresse de la situation catastrophique des moyens humains pour assurer le fonctionnement des université
- soit d'un cynisme total visant à désorganiser le fonctionnement du service public de
l'enseignement supérieur afin de mieux pouvoir déclarer sa liquidation.

Les gens qui nous gouvernent sont des gens bien informés et il est clair qu'ils connaissent parfaitement la situation de l'Université. Aussi nous ne pouvons que penser que leur action n'est guidée que par une volonté sans faille de démantèlement du service public afin de d'ouvrir grandes les portes aux entreprises privées en quête de marchés juteux.

Ne laissons pas faire ! L'argent à injecter dans le secteur public de l'enseignement existe, preuve en est le sauvetage des banques d'affaires à coup de centaines de Milliards.

Pour l'avenir de nos enfants, pour assurer une Université publique de qualité, il faut créer des postes d'accueil, d'entretien, de gestion, de scolarité...
Il faut titulariser les dizaines de personnels précaires de l'UPJV payées au SMIC sans aucune perspective de carrière.


Les attaques contre la Recherche et l'Université sont des attaques contre les citoyens

Bruno Ambroise, Chargé de Recherches en philosophie au CNRS, affecté au CURAPP, à Amiens.

Je suis chercheur dans une unité du CNRS, le seul centre de recherches généraliste (qui couvre l'ensemble des domaines du savoir) en France. Je travaille à Amiens, car, jusqu'ici le CNRS déploie ses unités de recherche sur tout le territoire. Il y emploie des chercheurs à temps plein qui travaillent dans les universités régionales de manière à transmettre à tous les étudiants français (et étrangers) les connaissances les plus récentes, les travaux les plus avancés de la recherche française - laquelle, contrairement à ce que laisse entendre la Ministre, est très bien classée au niveau mondial, dès lors qu'on ne considère plus les pseudo-indicateurs des universités du gouvernement chinois, mais tout simplement les classements européens et mondiaux.

Or le CNRS, qui est une institution qui marche bien (6ème place mondiale) et qui travaille en collaboration avec l'ensemble des universités françaises à travers ce qu'on appelle des UMR, est menacé par les réformes du gouvernement, qui veut s'attaquer directement à son autonomie et à sa couverture disciplinaire - et, en conséquence, à l'excellence de la recherche française, en même temps qu'à son égal accès à tous, lesquels sont actuellement garantis par la recherche et l'enseignement effectués dans l'ensemble des universités françaises.

Mais la recherche (et l'université !) doit maintenant être rentable : il faut rentabiliser la connaissance !!! Cela se fait au travers des brevets, des classements dans la compétition mondiale, des conseils aux entreprises (via les monitorats-conseils)... Autant de choix qui sont pourtant contraires à l'esprit de la recherche et de l'enseignement supérieur, tel qu'il s'est défini depuis la Renaissance au moins. On mesure la contre-révolution intellectuelle en cours !

En considérant en effet que la recherche et l'enseignement supérieur sont des lieux de compétition, où il doit y avoir des vainqueurs (et donc des perdants...), le gouvernement pervertit ce que sont la connaissance et la science mêmes : celles-ci ne sont pas des lieux de compétition, mais des lieux de COLLABORATION, d'émulation, entre chercheurs et enseignants-chercheurs, entre chercheurs et techniciens, entre les membres de la communauté universitaire et les étudiants et, bien sûr, avec l'ensemble de la société. Il est absurde de vouloir introduire la compétition dans le domaine de la connaissance : il ne doit pas y avoir de perdants dans ce domaine, car c'est un lieu de partage et de liberté et c'est la vocation de l'Université que de l'étendre.

Or le CNRS - puisque c'est du CNRS que je veux parler plus spécifiquement - joue un rôle déterminant dans ce partage et ce transfert des connaissances, selon 3 modalités précises, qui sont toutes remises en cause par le gouvernement :

1/ A travers l'autonomie du financement de ses recherches : l'innovation, la prise de risque qui caractérisent toute recherche fondamentale et autorisent des découvertes inattendues, étaient rendues possibles par un budget récurrent qui permettait aux unités de recherches de fonctionner et à tous les membres de la communauté universitaire de développer des recherches novatrices, en toute liberté académique (tout en étant évalués par des pairs). Désormais, ce budget se réduit d'année en année (encore - 15 % cette année), pour être remplacé par des appels à projet pilotés par le Ministère, à la fois quant aux thématiques et quant aux attributions des fonds (toutes les décisions sont prises par des membres nommés, sans aucune transparence, ni aucune motivation scientifique). Quant aux chercheurs, le nombre de poste diminue de 25 % cette année pour être remplacés par des postes de précaires, naturellement moins désireux de faire des recherches risquées (parce qu'à résultats non-immédiats) et directement dépendants de la bonne volonté de leurs supérieurs.

2/ A travers le caractère désintéressé (ou fondamental) des recherches qui y étaient menées : on ne s'intéressait pas nécessairement aux applications ou à la rentabilité d'un projet avant de se lancer dans des études de mécanique quantique, des recherches en théorie computationnelle, ou de philosophie pré-socratique. Et c'est pourtant l'exploration désintéressée de ces champs de recherche qui a permis les innovation les plus fécondes. C'est désormais l'inverse que le gouvernement préconise en gouvernant à courte vue, alors que la Recherche, par définition, a une visée a-temporelle.

3/ A travers la répartition de l'ensemble des centres de recherches sur tout le territoire, notamment grâce à toutes les UMR associées à l'ensemble des universités françaises et qui permettaient à toutes les universités françaises, même les plus éloignées de Paris, d'être des Universités de recherche, c'est-à-dire des universités d'excellence. En effet, la présence d'une UMR dans une université, c'est des moyens supplémentaires, des personnels d'aide à la recherche, des chercheurs, qui viennent travailler avec les universitaires, pour mieux partager ces connaissances avec les étudiants et l'ensemble de la société. A Amiens, notamment, la présence du CNRS contribue à l'excellence de la recherche et de l'enseignement qui s'y développent.

Or la volonté du gouvernement est de concentrer les moyens sur un nombre réduit d'unités (on parle de 50 % en moins à l'horizon 2013), qui seront naturellement concentrées sur un nombre réduit d'universités, qui deviendront par conséquent les seules universités de Recherche, les universités d'excellence, au détriment de toutes les autres.

Pour prendre l'exemple d'Amiens, si les les quelques UMR présentes en région Picardie partent pour être regroupées en région parisienne (comme on peu s'y attendre), alors le potentiel de recherche de l'Université de Picardie s'affaiblira, les cours seront moins en prise avec la recherche et, à terme, l'université de Picardie ne sera plus une université de Recherche, mais seulement ce qu'on appellera un « collège », qui, comme aux USA, ne dispensera plus que les 3 premières années d'études (disparition programmée des Masters recherche).

Par volonté de rentabilité, le gouvernement entend ainsi sacrifier des universités entières, c'est-à-dire l'ensemble d'une population estudiantine donnée, ainsi que des régions entières, qui seront délaissées au profit de grands centres. Mais pourquoi Amiens n'aurait-il pas également droit à l'excellence ? Pourquoi les étudiants amiénois, à la différence des étudiants bordelais ou parisiens, n'auraient-ils pas accès au meilleur de la recherche française ? Pourquoi eux, ou plutôt les seuls qui en auront les moyens, devraient-ils se déplacer jusqu'à Paris pour avoir droit à une université d'excellence ?

Le gouvernement répliquera que c'est désormais aux universités d'assurer la relève et de prendre en charge la recherche, puisqu'elles peuvent désormais employer elles aussi des chercheurs. Le problème, c'est que le gouvernement a annoncé la suppression de 900 postes supplémentaires cette année ! Et que l'Université d'Amiens, comme par hasard, ne fait pas partie du plan Campus qui donne des moyens supplémentaires à seulement 10 universités ! Ainsi, pour le bien de la recherche française, de son aura internationale - et bien sûr des étudiants - le gouvernement programme la suppression, à terme, des universités similaires à l'Université d'Amiens (en tant qu'Université)

Autrement dit, la casse en cours du CNRS est tout autant une casse de l'Université et de l'enseignement supérieur, à travers la mise au pas de la recherche désintéressée. Pourquoi le gouvernement souhaite-il ainsi casser une structure qui fonctionne relativement bien (le CNRS), en privant les Universités de sa collaboration fructueuse, sans leur donner plus de moyens alors qu'elles rencontrent déjà beaucoup de difficultés, au risque d'aggraver les inégalités (territoriales et sociales) ?

Je n'ose avancer l'idée que ce gouvernement se contrefiche de réduire ou d'accroître les inégalités et que, composé d'ignares et de parvenus, il méprise la Connaissance et la Science telle qu'elle sont définies depuis la Renaissance, à savoir par l'universalité, la gratuité, leur libre disposition à l'ensemble des citoyens, la liberté de pensée qu'elles initient, parce qu'il craint qu'elles ne donnent à ces derniers la capacité de se libérer des chaînes dans lesquelles il cherche à les maintenir.


Projet de modification des statuts des Enseignants chercheurs à l’université

Myriam Bachir, je suis maître de conférences en science politique à l'Université de Picardie Jules Verne, membre du comité de mobilisation et du comité de défense de l'université.

Je suis une enseignante chercheure : c'est-à-dire que je fais de la recherche et c'est cette recherche que je transmets et à laquelle je forme les Étudiants, mes et vos enfants. C'est ce double aspect de mon passionnant métier que les modifications de mon statut par Mme Pécresse vont détruire. Voici pourquoi :

mon activité de recherche sera désormais évaluée par le président de l'université à laquelle j'appartiens et les membres du CA (élus politiquement). « Bon chercheur » j'aurais une décharge d'enseignement. « Mauvais chercheur », j'assurerai, gratuitement les décharges d'enseignement des « bons chercheurs » (mais sur quels critères est-on un bon ou mauvais chercheur?). L'enseignement devient donc une punition alors qu'il est intrinsèquement lié à ma recherche!!! Un enseignement à l'université ne peut se penser sans recherches compétitives au niveau local, national, international. Il nécessite du temps et de l'argent. Plus crûment, je bâcle la préparation de mes cours, publie un maximum ( au poids maintenant et au linéaire de BU), m'absente souvent à l'étranger pour colloques, séjours de travail, lâche l'encadrement des mémoires de masters, n'assure plus ma permanence auprès des étudiants, répartis mes corrections de copies sur les nouveaux CDD, les précaires, les chargés de cours et mes collègues moins chanceux que moi, et qu'on ne me parle plus des responsabilités administratives (responsable de département, membre de conseils divers, de jurys, doyen, assesseur, CA, CEVU, commissions diverses). Il me faudra d'ailleurs un secrétariat pour gérer tous ces paramètres. Ce qui ne semble pas être dans les plans ministériels puisque la suppression de 900 postes administratifs est à l'ordre du jour. Je serai désormais un grand chercheur, détesté par mes collègues, ignoré par les étudiants - j'suis pas là, z'ont qu'à lire mes livres- et coupée totalement de la réalité de l'université et de ses missions. Heureusement mes collègues, mauvais chercheurs, vont récupérer mes charges d'enseignement et le reste. C'est plus la peine de créer des postes (Mme Pécresse, elle a déjà fait ses comptes et elle en supprime 900 dans l'Enseignement supérieur et la Recherche) puisque les « mauvais chercheurs » vont combler les trous... C'est élitiste, très simpliste mais efficace...

Ce tableau, que j'ai à peine chargé, a des conséquences graves : éducatives, scientifiques, humaines et sociales dès la rentrée prochaine sur :

- Le droit du travail: que diriez-vous d’un chef d’entreprise qui s’autoriserait à doubler le service de ses salariés sans compensation financière, cela dans le privé serait passible des prud’hommes. C’est ce que fait l’Etat ,

-L’égalité entre les enseignants chercheurs : ce principe est bafoué et le conseil constitutionnel autant que le conseil d’Etat sont alertés sur ce point,

-L’avenir des débouchés et des formations universitaires en Picardie : puisque le gouvernement augmente la charge d’enseignement des enseignants chercheurs en poste, dans le même temps il diminue encore des postes et des débouchés dans le contexte de crise actuelle où tout le monde licencie à tour de bras dans le privé.

Les débouchés et formations de recherche de haut niveau de nos étudiants, nos enfants, disparaissent donc de Picardie, n'offrent plus la diversité des formations de proximité, (obligent de fait à des études lilloises ou parisiennes) coulent les performants laboratoires de recherche très bien insérés pourtant dans le tissu économique et culturel régional, et aggravent le chômage régional et national.

La encore, c'est la qualité de l'éducation de nos enfants qui est en jeu! Ils seront placés sur les 13500 postes d'enseignants supprimés par X. Darcos en maternelle, dans le primaire et le secondaire, en remplacement provisoire, au pied levé, dans les classes sans professeurs.

Justifié par Mme Pécresse au nom de la qualité et de la performance, ce projet de modification des statuts des enseignants chercheurs s'inscrit dans une logique d'ensemble très claire : désengagement de l'Etat, économies, destruction massive du service public d'éducation et de recherche en en sapant les fondements: l'ENSEIGNEMENT ET LA RECHERCHE QUI RESTENT LA CLEF D'UNE EDUCATION AUX SAVOIRS DE QUALITE.


Tous ensemble, unis, nous vous appelons TOUS, collègues, parents, étudiants, jeunes à nous rejoindre face à la casse annoncée du service public d’éducation, de la maternelle à l’université, et plus généralement de l’ensemble des services publics, tous ensemble, sauvons l’avenir.


Projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants du primaire et du secondaire, dite réforme de mastérisation

Barbara Schapira, je suis enseignante chercheuse en mathématiques à l'Université de Picardie Jules Verne, membre du comité de mobilisation et du comité de défense de l'université.

La formation et le recrutement des futurs enseignants de vos enfants change dès la rentrée prochaine.

* Mme Pécresse prétend allonger la formation des enseignants de 4, à 5 ans. Elle ment: La dernière année de formation rémunérée au sein des désormais morts Instituts Universitaires de formation des maitres est remplacée par une année de master non payée.

Cette mesure fermera encore un peu plus l'accès des enfants des classes populaires aux métiers de l'éducation, en augmentant le coût de leurs études.

Mais elle permet au gouvernement d'économiser chaque année les salaires de 15000 stagiaires (300 millions d'euros: C'est vrai qu'il faut renflouer les banques :Rappelez vous, dans le même temps, il donne plus de 300 milliards, MILLE Fois plus!! aux banques. )!

Mme Pécresse prétend augmenter le niveau de formation et de recrutement des enseignants. Elle ment!

-Le programme des futurs concours d'enseignants de collèges et lycées est le programme des collèges et lycées. Donc les futurs enseignants ne sauront rien de plus que leurs élèves !!!

-Plus d'épreuve orale dans la discipline: Le futur prof d'anglais de vos enfants saura peut-être écrire, mais pas parler l'anglais!

-Les jurys des concours d'enseignement comporteront des membres de l'administration ou de la société civile: Un administratif, un médecin, un chef d'entreprise jugent l'aptitude du futur prof de maths de Karim et de Laura!

* Jusqu'à maintenant, les enseignants effectuaient d'abord un stage professionnel encadré d'un an
devant une classe. Ce stage est supprimé. Les nouveaux enseignants de vos enfants seront directement affectés dans les écoles, collèges, lycées de vos enfants, sans avoir jamais enseigné réellement de manière encadrée. Ca ne
s'improvise pas la pédagogie de l'enseignement

* Dans les petites universités, comme la nôtre, les masters d'enseignement vont faire concurrence aux autres masters. Mme Pécresse ne garde que la dizaine d'universités d'excellence sélectionnées dans son plan Campus. Elle transforme les autres, l'université de Picardie, en collèges universitaires formant uniquement les enseignants. Les autres débouchés et formations de recherche de haut niveau de nos étudiants, nos enfants, disparaissent donc de Picardie, n'offrent plus la diversité des formations de proximité, (obligent de fait à des études lilloises ou parisiennes), coulent nos performants laboratoires de recherche très bien insérés pourtant dans le tissu économique et culturel régional, et aggravent le chômage régional et national.

* Les étudiants recalés au concours auront un diplôme de "master enseignement". Ces diplômés/ recalés seront la cible idéale pour être recrutés en CDD, enseignants précaires, surchargés de travail, sous payés. La encore, c'est la qualité de l'éducation de nos enfants qui est en jeu! Ils seront placés sur les dizaines de milliers de postes d'enseignants supprimés par X. Darcos en maternelle, dans le primaire et le secondaire, en remplacement provisoire, au pied levé, dans les classes sans professeurs.

* X Darcos prépare la disparition de la maternelle, et la création de garderies municipales ou privées, hors de prix pour beaucoup de familles, dans lesquelles on embauchera ces diplômés-recalés. Je veux que mon bébé puisse aller en maternelle, nous voulons tous que nos enfants et petits enfant y aillent.

Cette réforme de la formation et du recrutement des enseignants est totalement cohérente
avec la réforme de nos statuts, le démantèlement du CNRS, le plan campus, la réforme des lycées, les attaques contre les maternelles. Elle
s'inscrit dans une logique d'ensemble très claire: désengagement de l'Etat, économies, destruction massive du service public d'éducation et de recherche .

Nous ne voulons pas former au rabais de futurs enseignants précaires. Nous ne voulons pas
collaborer à la destruction programmée du service public de l'Education nationale, à l'instauration d'un système où les élites enverront leurs enfants dans le privé, et nous, nous n'aurons plus que des garderies pour nos enfants.

Nous étions en grève et avons manifesté le 20 novembre avec tous les enseignants, de la maternelle à l'université. Nous exigeons le retrait de toutes ces réformes.


Pour nos enfants, pour leur avenir, étudiants, enseignants, mais surtout enfants et parents, rejoignez-nous, mobilisons nous ensemble dans le comité de défense de l'université.


L'interview devrait paraitre dans les prochains jours.