vendredi 29 mai 2009

C'est reparti pour un tour !



La Ronde des obstinés lance un appel aux candidats aux européennes.

Depuis plus de quatre mois, l'université française connaît un mouvement d'une force et d'une durée sans précédent.
Non seulement le gouvernement refuse de nous entendre, mais il s'est efforcé, durant ces dernières semaines, de dépolitiser le débat, de le réduire à la question des validations d'examens, alors qu'il ignore avec constance la totalité de nos revendications, multipliant pressions, menaces, et parfois même actions répressives.
La Ronde infinie des obstinés lance donc un appel aux candidats aux élections européennes.

Rejoignez nous nombreux du 2 au 6 juin, de 12h à minuit
devant le Panthéon !


Nous sommes obstinés et notre vigilance, infinie.

jeudi 28 mai 2009

Infos

Oui, il y aura AG même s'il y a fermeture administrative.


News du Campus suite à l'AG du Jeudi 28 mai: déblocage et négociations de la plateforme de revendications internes.

mardi 26 mai 2009

Agenda

Arts:

- Bloqué

- Prochaine AG: Mardi 2Juin 12h

- Ag des EC: 10h


Campus:

- Débloqué puis rebloqué Mardi 26 Mai

- Prochaine AG: jeudi 12h


Mercredi 27 Mai:

15h: rdv place Gambetta pour manif de droite

Pensez à vous habiller bon chic bon genre (costumes et tailleurs)


Jeudi 28 Mai:

15h30: Operation saddam place Gambetta


Vendredi 29 Mai:

Journée continue rencontre avec Amiens nord (infos à venir)

Quelques liens

"Le mouvement dans les universités enterré un peu vite" : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2634

Et une motion sur l'université du conseil municipal d'Amiens (qui devrait donner des idées) : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2633

News: un article de l'huma

"La tragédie de l'ange exterminateur", Par Claude Patriat, professeur de science
politique, université de Bourgogne, L'Humanité, 23 mai 2009

http://www.humanite.fr/2009-05-23_Tribune-libre_La-tragedie-de-l-ange-exterminateur

L'université sera-t-elle punie pour l'exemple ?

« Deux verbes expriment toutes les formes que prennent ces deux causes de mort :
vouloir et pouvoir. Vouloir nous brûle et pouvoir nous détruit. » Honoré de Balzac, la Peau de chagrin.
Ainsi, le président de la République pense avoir gagné la bataille des universités : il pourra se targuer d'avoir réformé l'irréformable, d'avoir brisé la résistance d'un milieu réputé rebelle au changement. Et c'est cela qui compte avant tout pour lui : démontrer sa puissance réformatrice. Peu importe le prix à payer, qui est lourd : rupture profonde entre le pouvoir politique et
l'immense majorité de la communauté scientifique, humiliation, désarroi des universitaires
et des étudiants, discrédit jeté sur l'institution… Peu importent les méthodes :
démagogie, chantage aux examens, menaces ou répression. Et surtout cynisme éhonté : François Fillon, interpellé sur l'ouverture d'une négociation, répliquait : « Pourquoi discuter alors que 80% des universités sont maintenant au travail ? » Voilà une manière bien particulière de donner raison finalement aux bloqueurs, qui disaient n'avoir pas d'autres moyens de se faire entendre.
Posez les armes, et l'Exécutif vous fusille dans le dos ! Peu importe, enfin, pour combien de temps, le calme est retrouvé : les problèmes restent en suspens et la révolte succédera inévitablement à la désespérance.
Mais, au-delà du cas d'espèce, l'affaire devrait inquiéter tous les Français. Cette volonté irréductible de passer en force, qui n'a pas été aussi radicale ailleurs qu'en face des universitaires, en dit long sur la conception de l'exercice du pouvoir de notre président, sur son refus viscéral de tout foyer de résistance à ses volontés : l'université est un lieu éminemment
symbolique ; la rendre à merci devient une manière de la punir de son indépendance et de faire un exemple. Cela n'est pas sans rappeler la sombre figure de ce sombre XIVe siècle, que dépeint Michelet sous les traits de Charles le Téméraire : même volonté d'imposer un ordre rêvé par lui, envers et contre tous les obstacles, même désir d'affaiblir et de punir ceux qui pensent et agissent contre son projet. Avec le duc de Bourgogne, il s'agissait d'un rêve de chevalerie, il s'agissait des paisibles paysans suisses, des marchands flamands
Ici, on rêve d'une société de forts, d'hommes qui réussissent, de libre concurrence. Tant pis si le réel contredit le désir, si l'attente se fait chaque jour plus forte d'un État protecteur. L'homme de pouvoir s'abandonne aux forces aveugles et prend le masque tragique de l'ange exterminateur.
Le temps est venu de lire Balzac. On y verra que le romancier, après avoir dénoncé la diabolique logique du pouvoir, propose un remède : « Vouloir et pouvoir ; entre ces deux termes de l'action humaine, il est une autre formule dont s'emparent les sages. Vouloir nous brûle et pouvoir nous
détruit, mais savoir laisse notre faible organisation dans un perpétuel état de calme. »
Puisse-t-on saluer ce conseil avant que l'université ne devienne une peau de chagrin. Évitons le retour des loups.

lundi 25 mai 2009

La ronde s'obstine

Chers collègues,

Un mot pour faire le point sur la réunion qui s'est tenue hier à Beaubourg, après le défilé un peu surréaliste qui nous a fait découvrir les "beautés" de l'ouest parisien encadré par un joli ruban bleu nuit offert par les compagnies de CRS.
Après discussion sur l'état du mouvement dans toutes les universités d'Ile de France (toutes étaient représentées hormis Paris2 et Paris9), nous avons maintenu le principe de reprise de la ronde infinie des obstinés pour la dernière semaine des élections européennes. L'objectif y est clair : montrer que, en dépit des problèmes actuels, de la supposée "normalisation des universités", le mouvement de résistance contre la LRU est toujours aussi fort. 100 heures pour manifester notre refus de voir nos universités transformées en entreprises de commerce; 100 heures pour mettre en accusation la propagande gouvernementale; 100 heures pour engager notre résistance, pour témoigner des acquits de lutte offerts par ce printemps de grève des universités.

Notre ronde commencera mardi 2 juin à 12h et se prolongera jusqu'à la nuit le samedi 6 juin. Nous tournerons devant le Panthéon, et ceci jour et nuit.

Des universités ont commencé à prendre des créneaux et un nouveau doodle a été créé pour les inscriptions individuelles
http://www.doodle.com/kcsdy84bb2tup5as

L'idée est est de tenir une ronde d'emblée massive et d'utiliser dès maintenant les contacts établis avec les medias pour les 1000 heures.
Concernant Paris VIII, nous avons proposé de nous inscrire (par département) sur des créneaux tous les jours. A organiser à la réunion des
profs d'aujourd'hui (16h)

Pour les pompiers (personnes susceptibles d'être appelées pour renforcer, me contacter (eric.lecerf@univ-paris8.fr ou 0688762543)

Bien obstinément
eric

L'état actuel des créneaux (à compléter, dédoubler...)
— le 2, de 12h à 24h : INALCO, EHESS
—le 3, de 00h à 24h : Paris 11
—le 4, 00h-14h : Paris 4, 14h-24h ? (à 14h : départ pour la marche de tous
les savoirs si on arrive à établir u_n cvontact)
—le 5, 00h-midi : Marne la Vallée et Évry ?? ; 12h-24h Paris 3 (à confirmer)
—le 6 : TOUT LE MONDE jusqu'à 16h et plus si affinité

dimanche 24 mai 2009

News d'ailleurs et infos

Communiqué des enseignants de l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3


Contrairement à ce que voudraient faire croire le gouvernement et les médias, la tenue des examens à Paris 3 ne signifie nullement pour nous l'arrêt du mouvement d'opposition à la casse de l'université.

C'est l'assemblée générale des étudiants et des personnels qui a pris, à une très large majorité, une décision qui nous permet, face aux manœuvres du gouvernement, de rester unis et d'organiser, en toute indépendance, des évaluations de fin de semestre équitables.

Nous restons, plus que jamais, mobilisés pour la défense des intérêts des étudiants, parce que l'université n'est pas une entreprise et que le savoir n'est pas une marchandise.


Paris 3, le 20 mai 2009


Déclaration des enseignants de Paris 3

Nous, enseignants de l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, sommes en lutte depuis le 26 janvier pour dire notre refus des contre-réformes extrêmement dangereuses que le gouvernement tente de nous imposer. Nos étudiants, depuis le début, se battent à nos côtés pour les mêmes objectifs et contre les mêmes adversaires.

Sous des formes diverses, nous avons suspendu nos enseignements habituels et il est évident aujourd'hui que nous ne pourrons pas, comme s'il ne s'était rien passé, organiser les examens de fin de semestre et évaluer nos étudiants sur des connaissances que nous n'avons pas transmises ou que nous n'avons transmises qu'à certains d'entre eux. Il nous apparaît cependant injuste que les étudiants soient pénalisés par le mouvement social en cours, qu'ils s'y soient associés ou qu'ils l'aient subi.

Le Conseil d'administration, par ses déclarations publiques, a garanti la valeur des diplômes que nous délivrerons cette année. Il nous appartient à présent, en tant qu'enseignants engagés dans un mouvement de lutte, d'offrir à nos étudiants un certain nombre de garanties d'équité pour que l'évaluation de fin de semestre puisse se dérouler dans la sérénité et la confiance mutuelle. Nous nous engageons solennellement devant eux :


  1. A participer activement aux jurys dont nous sommes membres
  2. A vérifier que les évaluations effectuées correspondent à des contenus transmis à tous les étudiants et qu'elles tiennent compte des conditions particulières de ce semestre
  3. A demander l'explication de chaque note au-dessous de la moyenne
  4. A recevoir individuellement, avant que le jury ne délibère, tout étudiant qui n'aurait pas les notes suffisantes pour que son semestre soit validé et qui en ferait la demande
  5. Au cas où un étudiant aurait été lésé, à utiliser les notes de nos propres enseignements comme variables d'ajustement pour compenser ce préjudice
  6. A éviter autant que possible de renvoyer un étudiant à la session de rattrapage, fixée cette année en septembre
  7. A refuser de signer le procès-verbal du jury si un seul étudiant a été lésé du fait du mouvement de grève
  8. A participer à la Commission de veille et de médiation afin qu'une garantie de justice soit obtenue dans toutes les composantes.

Cette évaluation de fin de semestre est pour nous une étape de la lutte que nous continuons à mener contre les réformes en cours.


Déclaration signée par 72 enseignants à la date du 22 mai 2009.

Doctorants UPJV

La dernière assemblée générale de doctorants en shs a décidé de porter ses revendications à la directrice de l'école doctorale SHS de l'UPJV, Mme Sandra Laugier.

Pour ce faire, une lettre contenant les 6 revendications principales a été écrite. Nous vous demandons de signer cette lettre et nous la renvoyer afin que l'école doctorale prenne conscience que nous sommes nombreux à partager le même avis sur sa gestion des doctorants.

En espérant que vous répondrez nombreux et que vous contribuerez par vos signatures à permettre le dialogue et le débat avec notre école doctorale.


contact: juliette.soissons@laposte.net


Une dernière AG avant les vacances serait la bienvenue, la date va venir.



Lettre à Sandra Laugier pour demander un RDV

Objet: demande de rencontre

Madame,

Dans le cadre de l'actuel mouvement de contestation et de réflexion qui anime les universités, trois assemblées générales nous ont réunis, doctorants et étudiants en master de l’UPJV. Il est ressorti des diverses interventions que le contrat doctoral unique, sur la mise en œuvre duquel nous souhaitons pouvoir exercer notre vigilance, n’est nullement notre seul sujet de préoccupation. En effet, nos échanges ont souligné plusieurs problèmes en partie propres à l’école doctorale en sciences humaines et sociales de l’UPJV, qui nous semblent devoir être discutés. C’est pourquoi nous sollicitons aujourd’hui une rencontre entre doctorants mobilisés et direction de l’ED SHS autour des points saillants dont la synthèse ci-dessous vous permettra de prendre connaissance.

1. Représentation des doctorants
C’est cette première carence qui justifie en partie notre démarche: en l’absence d’élections valides au sein de l’ED et d’informations sur les décisions des conseils, nous nous trouvons étrangers à son fonctionnement, alors même que nous constituons sa raison d’être. Il est donc urgent qu’un scrutin se tienne pour la désignation des représentants des doctorants au conseil de l’ED. Afin que ces élections soient dignes de ce nom, il nous apparaît nécessaire qu’une véritable publicité soit faite de ces élections (par voie postale ou électronique) et que le vote par correspondance soit permis afin d’assurer une participation importante des doctorants (qui ne peuvent pas toujours venir sur place). Il serait également légitime que des comptes rendus des conseils de l’ED et de ses décisions soient systématiquement rédigés et diffusés à l’ensemble des doctorants; le courriel constituant un moyen simple et peu onéreux.

2. Obligations de formation
Nous appelons de nos vœux de nombreux assouplissements sur ce point:
- un retour aux 60 heures de modules à suivre sur la durée de la thèse
- un allégement à 30 heures de modules pour les doctorants CIFRE et les doctorants salariés en parallèle de la réalisation de leur thèse, en raison des contraintes supplémentaires qui pèsent sur eux
- un assouplissement des modalités de comptabilisation des heures de modules. En principe, si un module n’est pas suivi dans sa totalité, aucune heure n’est comptabilisée ; or, les doctorants sont souvent contraints par leur terrain de recherche, leurs activités d’enseignement, etc. Chaque heure de module suivie doit être validée
- le retrait du caractère prétendument obligatoire des «Doctoriales» pour les allocataires ministériels et régionaux
- la possibilité de valider au titre des modules des séminaires de Master 2 qui correspondraient à nos besoins de formation
- la possibilité de valider au titre des modules la participation à des séminaires, journées d’études, colloques, etc., extérieurs à la liste préétablie des modules et extérieurs à l’UPJV
- de façon similaire, la possibilité de valider l’organisation de JE, séminaires, colloques au titre des modules.
Il est important que ces possibilités et leurs modalités soient explicitement notifiées aux doctorants au moment de l’envoi de la liste des modules pour inscription.

3. Durée des thèses
La norme des trois ans s’avère hypocrite et intenable dans la plupart des cas, sinon la totalité, en particulier en SHS. Sans être partisans des thèses qui s’éternisent, nous considérons comme tout à fait injuste et inadapté d’interdire la réinscription en thèse au-delà de six ans. C’est pourquoi nous souhaitons que l’ED revienne sur cette disposition et, pour le moins, qu’elle ne l’applique en aucun cas de manière rétroactive. Il nous semble que sur cette question comme sur d’autres, il n’est pas possible de faire abstraction des disparités de situation des doctorants. Nous pensons que si des progrès doivent être effectués sur la durée des thèses, cela doit passer par une meilleure définition des sujets de recherche et par un meilleur encadrement des doctorants, non par une pression abusive exercée sur ces derniers et une interdiction de réinscription pouvant conduire à des situations inextricables. Il nous semble également important de maintenir la possibilité de s’inscrire en thèse pour les doctorants non financés, particulièrement nombreux, malheureusement, en SHS.

4. Conditions financières
Il nous semblerait juste que ces doctorants non financés bénéficient d’une exonération des frais d’inscription qui profite pour l’instant, de façon peu cohérente, à vrai dire, aux seuls allocataires. Quant aux doctorants vacataires, il est indispensable qu’ils soient mensualisés ou bi-mensualisés pour la rémunération des enseignements.

5. Attribution des allocations de recherche
Afin de rendre cette procédure moins opaque, nous souhaitons:
- que les doctorants puissent assister non seulement aux auditions mais aussi aux délibérations et voter sur l’attribution des allocations de recherche (comme c’est d’ailleurs le cas en Sciences et Santé)
- que le déroulement de la procédure (étapes, calendrier) et les critères d’attribution des allocations soient explicités aux étudiants de Master 2 (par exemple, par le biais d’un document qu’il reviendrait aux responsables de M2 de transmettre) dès le début de l’année universitaire.

6. Information des étudiants
Plus largement, devrait être systématiquement diffusée dès le master une information sur les possibilités de financements des thèses (différents types d’allocations et bourses), sur la réalité du travail de thèse et ses exigences, sur la réalité du travail d’enseignant-chercheur et ses conditions d’accès (procédure de qualification, exigences en terme de publications et d’enseignements au cours de la thèse, information sur les postes…), sur les conditions d’insertion des doctorants et leur (non) reconnaissance ; ceci afin que les étudiants qui s’engagent dans un parcours de recherche le fassent en connaissance de cause. Les conditions matérielles de travail (salles et matériel à disposition), les aides aux projets de doctorants (organisation de manifestations scientifiques, séjours de recherche…), à la préparation des soutenances… doivent également faire l’objet d’une communication. Le site de l’ED, sur lequel les informations datent de 2005, voire pour certaines de 2003, demande ainsi à être enrichi de toutes les informations concernant les doctorants et le fonctionnement de l’ED.

En l’attente d’un rendez-vous pour engager des discussions sur ces différents points, que nous vous prions de considérer avec attention, nous vous adressons nos salutations respectueuses,

Assemblée générale des doctorants et étudiants en master.

vendredi 22 mai 2009

Infos















CR reunion, mercredi 20 mai

Compte-rendu rapide de la journée de crise du mercredi 20, une journée marathon qui obtient un bilan plutôt positif!..
En attendant nos discussions et l'AG unitaire étudiants + personnels LUNDI 25 12h

1/ Rencontre tripartite : écoute et discussions engagées !!!


Cette rencontre a été suivie d'une discussion de délégation du campus (3 EC, 2 étudiants) avec G. Fauré,
A été discuté en substance :

- les EC et équipes pédagogiques sont responsables des contenus de leurs enseignements et des évaluations relatives,
- importance de renouer le contact avec les étudiants autour d'activités pédagogiques, faites ou à faire, sous qq formes que ce soit (il ne s'agit pas de reprendre les edt et les cours de maquettes actuellement caduques).
- Eval en CC possibles, c-à-d soit fiche de lecture, dossier ou devoirs sur table... en fonction de ce qui a été fait, et pour les étudiants qui le veulent ...
- Cas par cas proposés et traités, sous réserve de renouer liens avec étudiant (retravailler ensemble)
- Mise en place de comité de suivis (comité de crise) pour régler des conflits éventuels entre EC et étudiants
- acceptations de nombreux points de la plateforme de revendications étudiantes : local pour foyer étudiants, mise à dispo de photocopieurs,
- le mouvement ne se meurt pas, mais aménagement d'une parenthèse nécessaire à l'organisation de la fin du semestre....

= reprise de la discussion samedi, afin "d'acter", de communiquer clairement sur ces points

2/ Rencontre avec la députée européen Hélène Flautre (Europe- écologie) : peu de monde mais bilan très positif, très bonne interaction

3/ La ville d'Amiens est, un peu tardivement certes, la première collectivité à se prononcer explicitement !!!

Ci-dessous le vœu présenté par la majorité municipale à l'initiative des groupes Verts et Communistes et adopté à l'unanimité (l'opposition avait quitté la salle). Une 40aine d'étudiants et EC présents ont applaudis et discuté avec le maire à l'issue du conseil (après 3 heures...!).

*Vœu université voté par le Conseil municipal d’Amiens le 20 mai 2009*

Les réformes du service public d'enseignement supérieur et de recherche, engagées dès 2006 avec le "pacte recherche", vont dans le sens d'une déstructuration en profondeur. Sa mise au pas suivant les canons d'une économie de la connaissance basée sur le seul modèle de l'entreprise, conforme aux préconisations de l'agenda de Lisbonne, ne saurait laisser indifférente une ville universitaire comme la nôtre.
La loi d'autonomie des universités (LRU), prélude aux décrets d'aujourd'hui, s'inscrit dans une politique qui cache bien mal l'abandon de la responsabilité de l'Etat. La concentration des pouvoirs autour du président est une porte ouverte à des décisions placées sous le signe de l'arbitraire et du seul fait du prince. La mise en place de politiques managériales, également à l'œuvre dans les hôpitaux et la magistrature, là où la collégialité est seule garante d'indépendance est bien le signe que ces réformes engagent l'université dans une voie préoccupante.
Dégradation de la formation des professeurs, modification des statuts des enseignants chercheurs, nouveau contrat doctoral, démantèlement des grands organismes de recherche (CNRS…) : la multiplication des passages en force du gouvernement sur ces dossiers doit nous inquiéter.
Le service public d'éducation et de recherche, assurance de l'égalité de tous est menacé, plus particulièrement dans les jeunes universités comme Amiens. Les filières jugées peu rentables y disparaîtront à terme. Les investisseurs privés, alors premiers financeurs, ne les jugeraient pas digne d'intérêt. Les filières jugées rentables, richement dotées, seront l'enjeu d'une concurrence exacerbée entre universités, entre étudiants.
Les circulaires ne peuvent se substituer aux décrets. Les déclarations méprisantes ne peuvent apaiser le débat. Les mesures dilatoires ne peuvent remplacer la négociation. La menace du couperet des examens est un chantage qui ferme la porte au dialogue.
La mobilisation universitaire a été exceptionnelle par sa durée, son intensité et son unité, initiée par le monde enseignant et rapidement relayée par les étudiants.
Le Conseil Municipal, convaincu que le système universitaire français doit profondément évoluer, avec des moyens renforcés, pour faire face aux enjeux du XXIème siècle, souligne que cette évolution ne peut se faire sans l'implication des communautés scientifiques et contre l'intérêt des étudiants de notre ville.
Le Conseil dénonce le blocage gouvernemental et appelle à un retrait de la loi LRU et des décrets du 24 avril 2009 et à une véritable négociation avec l’ensemble du personnel des universités et les étudiants.

Infos

- Le dernier communiqué de Georges Molinié : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2621

- un article de Jade Lindgaard sur Médiapart, concernant le "putsch du ministère" sur la masterisation : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2622

- Appel européen à la Ronde des obstinés : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2620 (à diffuser, texte multilingue en doc joint)

Situation à Dijon: On continue!‏

ON CONTINUE !


Les enseignants-chercheurs, chercheurs et enseignants mobilisés de l’Université de Bourgogne, réunis le 20 mai 2009, ont reconnu la décision votée par l’Assemblée Générale du 12 mai, de lever le blocage des bâtiments Droit-Lettres, préfabriqués et AAFE. Ils acceptent que les examens du second semestre aient lieu selon le calendrier prévu. Mais ceci ne signe pas pour autant la fin du mouvement.
L’attitude arrogante et mensongère du gouvernement n’a pas changé, les contenus dévastateurs des projets et décrets ministériels n’ont été modifiés que très légèrement et de façon non satisfaisante. Au mépris d'un mouvement de contestation d'une ampleur et d'une durée inédites, Valérie Pécresse a fait adopter à la sauvette, pendant les vacances de Pâques, les décrets sur le statut des enseignants-chercheurs, sur le CNU et sur le contrat doctoral unique. La réforme dite « masterisation des concours » est plus que jamais d’actualité. Le maintien des concours pour un an, mais avec stages à la clef, remaniés, s’accompagne de la mise en place subreptice du système dans son ensemble, alors que les petits pas et les modifications à vue de Xavier Darcos rendent cette réforme encore plus opaque et désastreuse. La menace qui pèse lourdement sur l’université et qui découle de la loi LRU est plus que jamais présente. Nous ne pouvons par conséquent nous arrêter là !
Nous, enseignants-chercheurs, chercheurs et enseignants mobilisés de l’Université de Bourgogne gardons toute notre détermination. Nous restons et resterons présents sur le terrain du conflit, dans les semaines et dans les mois à venir.
Nous invitons chacun à prendre ses responsabilités face à la désorganisation de l’université libre et républicaine à laquelle nous appartenons.
Nous appelons à la retenue des notes des examens et au boycott des jurys du baccalauréat.

lundi 18 mai 2009

News et Agenda

Arts:
Bloqué
Prochaine AG Lundi 25 Mai 12h

Campus:

Bloqué
Prochaine AG Mercredi 20 Mai 11h



Mardi 19 Mai:

21h rdv Sciences: Manif nocturne festive.
Apportez son et lumière !

Mercredi 20 Mai:
18h: Conseil Municipal publique, rdv à la mairie.

Jeudi 21 mai:
14h: Rdv Cathédrale: Manifestation silencieuse

dimanche 17 mai 2009

Ce qui nous attend...



Monsieur le Secrétaire d’État, assumerez-vous la disparition de votre université ?
lundi 2 mars 2009
par Denis Collet
Hubert Falco est maire de Toulon, président d’une agglomération économiquement sinistrée. Il sera bientôt confronté à la disparition de sa petite université de province, par la grâce de sa collègue de gouvernement Valérie Pécresse. Catastrophisme malsain ? Non pas, monsieur le Secrétaire : les chiffres officiels sont têtus.

L’Université du Sud Toulon-Var, qui fêtera cette année son trentième anniversaire [1], accueille des jeunes gens issus de classes sociales très moyennement favorisées. Ceux qui ont le choix préfèreront les amphithéâtres plus réputés de Marseille, Lyon ou Paris. Car en matière de tradition universitaire, le campus toulonnais fait figure d’avorton : que pèsent trois décennies devant les six siècles d’Aix-en-Provence ou les 720 ans de Montpellier ?

Une université jeune, généraliste et de taille modeste : 10.200 étudiants à la rentrée 2008/2009 quand la plus petite des trois entités marseillaises en revendique 22.500.
Une université "de proximité" où les droits d’inscription restent parmi les moins élevés de France [2], et dont la très noble vocation est de permettre au plus grand nombre d’accéder à l’enseignement supérieur, tout en alimentant le terreau économique local.

Alors oublions un temps le « statut des enseignants chercheurs » et la « mastérisation de l’enseignement » autour desquels la ministre aimerait circonscrire le trouble universitaire. Écartons les conditions de travail des fonctionnaires et des contractuels : ici comme ailleurs les mots-clés sont pression, compression, externalisation, précarisation. En toute logique gouvernementale, il n’y a aucune raison que l’enseignement supérieur échappe au virus qui s’est propagé à l’ensemble de la fonction publique. Faisons comme s’il s’agissait de détails et intéressons-nous à l’université du seul point de vue de l’usager : l’USTV comme outil de développement économique et de promotion sociale.
« L’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation sont notre priorité ab-so-lue » [3]

Depuis 2007, les universités françaises se préparent à l’autonomie selon les termes de la loi dite "Pécresse", relative aux "Libertés et Responsabilités des Universités". La LRU, qui place l’évaluation et la performance au centre des débats, envisage l’autonomie budgétaire des établissements et leur permet de s’approprier le foncier dont ils ont l’usage ; elle développe le pouvoir des présidents (nous y reviendrons un peu plus loin) et encourage le regroupement des structures en "pôles de recherche et d’enseignement supérieur" (PRES). On passe ainsi de l’épicerie de quartier au supermarché, le but avoué par le ministère étant d’accroître la visibilité de l’Excellence française à l’international, avec une place de choix dans le classement de Shangaï comme récompense suprême.

Certaines universités sont déjà bien engagées dans cette voie. Le PRES le plus proche de l’USTV se trouve dans les Bouches-du-Rhône. Il réalise la fusion des universités de Provence (Aix-Marseille I), Méditerranée (Aix-Marseille II) et Paul-Cézanne (Aix-Marseille III). Démarrage en janvier 2010. 71.000 étudiants, 250 unités de recherche, 600 thèses annuelles... À une demi-heure de Toulon.

Il fallait un outil budgétaire adapté à la réalisation de la LRU. On lui a trouvé un nom, "SYstème de répartition des Moyens à l’Activité et à la Performance" (SYMPA), il succède au vieux procédé SAN REMO.
« Le modèle répartit les moyens disponibles nationalement en crédits et en emplois au prorata du poids des établissements en matière d’activité et de performance », peut-on lire sur une notice accompagnant les fiches de calcul des crédits de fonctionnement. « Les crédits disponibles sont répartis en plusieurs enveloppes dont deux enveloppes principales, activité et performance, qui se décomposent chacune en deux sous-enveloppes enseignement et recherche. La part activité représente 80% des moyens, masse salariale comprise, et la part performance 20% ».
Si on exclut le pan recherche : « les moyens disponibles dans l’enveloppe activité/enseignement sont répartis au prorata du nombre d’étudiants présents aux examens, pondérés selon leur discipline et en tenant compte du nombre de boursiers. [...] Les moyens disponibles dans l’enveloppe performance/enseignement sont répartis en fonction de la valeur ajoutée des établissements en matière de réussite en licence et du nombre de diplômés en master ».
Bref, les critères SYMPA entérinent la mise en concurrence des universités après l’explosion du cadrage national des diplômes [4]. Liberté et responsabilité d’un côté, activité et performance de l’autre, tout ceci est d’une cohérence ab-so-lue. Malheur aux petites universités généralistes qui, comme l’USTV, ne sont pas destinées à émarger au classement de Shangaï. Passons aux chiffres.

Document PDF - 1.3 Mo
Moyens 2009 USTV

Cette fiche de « crédits répartis par le système d’allocation des moyens » vient directement du ministère. Pour rendre la lecture plus agréable, nous avons reproduit les perspectives quadriennales en couleur sur le graphique suivant.

En-tête : « Pour information et sous réserve des lois de finances, des évolutions du modèle, et du poids relatif de l’université dans l’activité et la performance de l’ensemble des universités » (souligné par nous).

Première constatation : les services de Valérie Pécresse envisagent une dotation à peu près constante jusqu’en 2011. Chouette.
Mais la part fondamentale, celle qui correspond en gros aux crédits de fonctionnement "normalement" alloués par l’État (en saumon sur le graphique), est diminuée de 27% entre 2008 et 2009 (de SAN REMO à SYMPA).
Pour faire passer la pilule et conserver la dotation globale, le ministère invente donc ce qu’il appelle un "excédent d’initialisation" : « toutes les universités dont la dotation 2008 est supérieure à celle que lui attribue le modèle en 2009 se voient maintenir la différence sous la forme [de cette] enveloppe particulière ».
Hélas, le montant de l’excédent d’initialisation sera divisé par 20 en deux ans. Comment faire, dans ce cas, pour conserver la dotation globale ?

Si le modèle n’évolue pas, il faudra que les crédits "enseignement + recherche" augmentent de 12, puis 5% ! « ... Au prorata du nombre d’étudiants... en fonction de la valeur ajoutée de l’établissement... » (voir plus haut).

Une seule solution : trouver quelques étudiants supplémentaires d’ici septembre 2010.
Environ 1500, et 600 de plus l’année suivante. Pas de problème, on va les commander au père Noël.
Le nombre d’étudiants de l’USTV n’augmentera pas de façon significative

Parce que l’université toulonnaise plafonne à 10.000 inscrits depuis plusieurs années. Ce n’est pas l’hypothétique et miraculeuse installation d’une annexe de Sciences-Po en centre ville qui va fondamentalement changer la donne.

Parce que, selon une note du ministère de l’Enseignement supérieur publiée en novembre dernier, le nombre de bacheliers devrait diminuer jusqu’en 2017. Conséquences envisagées : -15,2% d’inscriptions à l’université sur le plan national.

Parce que la stratégie de l’USTV visant l’ouverture à l’international et l’accueil massif d’étudiants étrangers se heurte au filtrage des agences Campus France qui, pour schématiser, caractérisent la délocalisation de notre ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale dans les ambassades de France : les universités de l’Hexagone ne sont pas maîtresses de leur politique de recrutement.

Parce qu’enfin, et cela vous concerne directement monsieur le Président de l’agglomération TPM, les infrastructures locales ne permettent pas de développer l’accueil. Misère du transport en commun, rareté du logement.
En novembre dernier, le président de l’USTV vous interpellait en ce sens : « la situation [du logement étudiant] est plus que catastrophique ! » [5] Il comptait alors 4000 demandes de chambres universitaires pour seulement 800 attributions par le CROUS.
Et donc

L’USTV, si le modèle est confirmé, devra trouver ailleurs l’argent nécessaire à son fonctionnement. En impliquant les entreprises du cru comme l’encourage la LRU, par exemple, via la création de fondations universitaires. Le conseil d’administration de l’université toulonnaise s’est d’ailleurs prononcé favorablement sur la création d’un tel machin [6]. Il ne reste plus qu’à trouver les partenaires qui voudront bien céder quelques millions d’euros — par an — à la prestigieuse enseigne universitaire du Var. C’est comme si c’était fait.

Plus vraisemblablement, l’USTV sera contrainte à l’économie. Encore et toujours plus d’économies. Sauf qu’on ne peut pas rationaliser un fonctionnement au delà d’une certaine limite sans compromettre les chances de survie du système.
Outre les personnels, les familles et les étudiants en feront les frais.
Diminution de l’offre sur les plans qualitatif et quantitatif avec l’augmentation du nombre d’étudiants par groupes de travail, la révision des programmes à la baisse, la diminution des heures d’enseignement (ces mécanismes sont déjà à l’œuvre aujourd’hui). De quoi sceller définitivement la réputation toulonnaise.

Une jeune fille, un jeune homme qui part faire ses études ailleurs, c’est une personne qui ne fera pas sa carrière professionnelle à Toulon, qui ne participera pas au renouvellement des cadres dans les entreprises locales, qui ne créera pas sa boîte ici.

Toujours moins d’étudiants, toujours moins de dotation par l’État et au bout du compte, quoi ? L’ascenseur social s’arrête, au détriment de la population... et de l’activité économique.
Qu’en pensent les présidents d’université en général, et Laroussi Oueslati en particulier ?

« Si [le modèle SYMPA] est perpétué en ce sens - c’est-à-dire - sans prise en compte des charges fixes qui permettent à nos établissements de fonctionner, c’est purement et simplement leur disparition à cinq ans qui est sanctuarisée ! Soyons clairs : une disparition sans nuance d’échelle : pure et simple signifiant : pas de collège universitaire [7], pas de spécialisations à outrance des établissements, rien ».
Ces mots ont été écrits par le président de l’université d’Avignon à l’intention de ses personnels, le 20 février dernier. L’établissement du Vaucluse fait partie avec l’USTV de la vingtaine d’universités "pluridisciplinaires et de petite taille" qui ont de très gros soucis :


Motion des petites universités, 18 février 2009

Vous aurez sans doute remarqué que les présidents sont très prompts à critiquer SYMPA mais citent assez peu la LRU. En fait, ils sont bien embêtés. Pécresse a tout fait pour ça. Ils souhaiteraient dissocier la philosophie (LRU) de l’outil pratique permettant sa réalisation (SYMPA), Laroussi Oueslati comme les autres. Il n’est pas question pour eux de demander l’abrogation de la loi, tout au plus évoquent-ils des « aménagements » sur quelques points.

...Au nombre desquels ne figurent sans doute pas l’augmentation de la prime annuelle dont il sont les heureux bénéficiaires, ni le pouvoir accru de conseils d’administration ramassés où les "personnalités extérieures" nommées par le président ont toujours plus de poids, etc [8]. Parce que la LRU transforme les présidents d’université en chefs d’entreprise, augmente leur pouvoir sur les établissements et les personnels. Faudrait être un peu con pour cracher dans la soupe.

Concernant plus précisément Laroussi Oueslati, on notera qu’il a malgré tout signé une motion contre la LRU. Ce n’était pas à Toulon (parce qu’à Toulon il est pour) mais à Marseille. Ce n’était pas à l’USTV mais au Conseil régional Provence Alpes Côte d’Azur, où il siège sur les bancs de la majorité.
Alors monsieur le secrétaire d’État, je vous fais une lettre...

...que vous lirez peut-être si vous avez le temps entre deux aménagements du territoire à Givet (Ardennes) et Bordeaux (Gironde).

Vous en profiterez sans doute pour répondre à la requête du président Oueslati qui souhaite s’entretenir de toute urgence avec vous depuis un mois mais ne semble pas avoir été entendu jusqu’ici, ou alors a-t-il mal formulé sa demande.

Vous en profiterez enfin pour alerter vos collègues de bureau : un nombre croissant de Varois s’interrogent quant à l’avenir de leur université et au delà, puisque c’est le développement économique et social de ce département qui est en jeu.
Ce département que vous affectionnez tant.
Quand vous n’êtes pas en train d’aménager le territoire à Givet (Ardennes) ou Bordeaux (Gironde).

[1] Le "centre universitaire de Toulon et du Var" créé en 1970 autour des premiers départements d’IUT s’émancipa en octobre 1979.

[2] L’USTV ne pratique pas les frais complémentaires (et illégaux) qui permettent à certaines universités de contourner l’arrêté ministériel.

[3] Nicolas Sarkozy, discours à l’occasion du lancement de la réflexion pour une Stratégie Nationale de Recherche et d’Innovation, 22 janvier 2009.

[4] Les programmes des DUT restent encore définis au plan national, mais leur originalité est condamnée par le bulldozer LRU/SYMPA.

[5] France 3, 5 novembre.

[6] CA du 3 février 2009.

[7] Un collège universitaire serait une entité sans niveau master ni recherche.

[8] Pour un aperçu des nouvelles prérogatives des présidents d’université, voir l’article Wikipedia consacré à la LRU.

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*
Monsieur le Secrétaire d’État, assumerez-vous la disparition de votre université ? 10 mars 2009, par tibo l’expat (13 réponses)

C’est vrai, L’USTV est un petit poucet coincé entre Aix-Marseille et Nice...mais soyons sérieux deux minutes...elle ne fait rien pour changer... L’intégralité des matières étudiées l’est également dans les deux grands poles éxtérieurs, et certains cursus en son absents. J’ai moi meme testé tour à tour USTV et Aix-Marseille : Et ça n’a strictement rien à voir au niveau qualité d’enseignements !!! On me rétorquera, mais à l’USTV, ce n’est pas l’usine, les profs sont disponibles et l’accompagnement est meilleur !!! C’est vrai....mais au détriment du travail de recherche personnel et de la responsabilisation des étudiants...payer son entrée à l’université, ce n’est pas automatiquement avoir son Master...seuls ceux qui ont le niveau l’auront, c’est ça la fac... Aujourd’hui, on se plaint de la possible disparition de l’USTV, mais se pose t’on la question de son utilité ???? Trouver un emploi de cadre à Toulon dès sa sortie de l’université ????? Vous faites rire la trés grande majorité des jeunes diplomés de l’USTV !!!! Chercher à l’extérieur du département un emploi ???? Lorque vous présentez vos diplomes, on les regarde d’un oeil méfiant, voir on vous fait remarquer qu’on ne savait pas qu’il y avait une université à Toulon...accablant !!! (et vrai...expérience personelle).

On se plaint de la fuite des jeunes diplomés vers d’autres cieux et de la stagnation professionnelle des autres...regardez le marché du travail dans le Var...et vous comprendrez.

Non, vraiment, l’Ustv se trouve menacée, mais ce n’est pas parce que "tout le monde y nous en veut", c’est juste l’ordre naturel des choses.
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o
Monsieur le Secrétaire d’État, assumerez-vous la disparition de votre université ? 11 mars 2009

1) L’ordre naturel des choses... Je ne suis pas sûr que le qualificatif "naturel" soit approprié.

2) Vous dîtes que "L’intégralité des matières étudiées l’est également dans les deux grands pôles extérieurs" et qu’ils le sont avec un niveau supérieur. Soit. Mais (pour faire vite) le niveau d’une université se forge avec le temps et les mesures gouvernementales affaibliront encore plus Toulon. D’autre part, si toutes les matières étudiées à Toulon le sont à Nice et à Marseille, toutes les matières étudiées à Nice et à Marseille ne le sont pas à Toulon, et cela pose un problème pour le niveau de l’université de Toulon. Plus il y a de matières, plus il y a de chercheurs, plus il y a de relations entre eux, et cette dynamique est génératrice d’une élévation globale de l’université. Or là encore, la LRU pénalise Toulon.

3)En ce qui concerne l’emploi des cadres dans la Région et de l’image de la faculté. Je me bornerai à dire :

puce que le président actuel de l’USTV donne une image encore plus pitoyable de "son" université par les déclarations contradictoires qu’il fait, dans la droite ligne de son arrivisme et ses combines politiciennes ;

puce que les politiques de TPM, à commencer par le premier d’entre eux, font très peu de choses pour donner une réelle envergure à l’agglomération, et que cela pénalise et pénalisera encore les étudiants qui souhaitent s’investir sur Toulon et sa région.

puce que partir de Toulon n’est pas forcément lui tourner le dos.
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o
Monsieur le Secrétaire d’État, assumerez-vous la disparition de votre université ? 12 mars 2009 (4 réponses)
Bravo pour cette réplique frappée au coin du bon sens et du vécu Ca change du sempiternel atermoiement gauchiste ou gauchisant
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+
Monsieur le Secrétaire d’État, assumerez-vous la disparition de votre université ? 12 mars 2009, par Gilles Suchey
Ab ben bien sûr, où avais-je la tête ! Vouloir sauver l’USTV, c’est effectivement un truc de gauchiste ! Tout s’explique !
Merci pour ce bon sens qui frappe dans le coin.
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Monsieur le Secrétaire d’État, assumerez-vous la disparition de votre université ? 12 mars 2009, par éric
Je vois beaucoup de conservatisme et d’aveuglement dans ces réponses :
gauchistes : savez-vous comment certains membres élus de TPM qualifient les journalistes de VAR-MATIN : des "gauchos" !..quand on sait qu’au moindre "écart",si futile soit-il,le Président de TPM convoque à déjeuner(alors qu’il n’aime pas la bonne cuisine)le président du groupe, soit HERSANT, pour le ramener sur le droit chemin du journalisme "à la botte".
l’Université:possible quant au niveau,à la désaffection...mais n’y a-t-il personne en France capable de travailler,développer,chercher...sur les métiers de la mer, du tourisme différent, de l’environnement, des énergies naturelles,des problèmes climatiques/la santé...mais évidemment là on s’écarte de la "Crêche de Noël", des feux d’artifice, des maisons de retraite, des illuminations, des marchés la Fayette et Pont du Las...et encore,pourquoi pas ne pas en profiter pour aborder sérieusement tous le problèmes liés à l’agriculture (intensive ou BIOLOGIQUE !)...INEPUISABLE. Occasion de saluer l’excellent article de Cuverville sur la LRU et graves conséquences ;je n’en rajouterai pas pour cette fois.
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o
Monsieur le Secrétaire d’État, assumerez-vous la disparition de votre université ? 12 mars 2009, par Un BIATOSS en lutte ... et qui s’informe
Vous parlez de diplômes et de diplomés ... il faut revoir votre vocabulaire : depuis la réforme LMD, les diplômes n’existent plus. On doit parler de grades (et, normalement, donc, de jeunes "gradés"). Les diplômes faisaient référence à un cadrage national qui n’est plus. Il faut, hélas pour nos étudiant, évoluer et vous mettre au langage néolibéral. A moins que vous décidiez de vous joindre à nous dans les manifs anti LRU ... Un autre monde (que le vôtre) est possible.
UTV en lutte
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Monsieur le Secrétaire d’État, assumerez-vous la disparition de votre université ? 9 mars 2009, par Ali Bofi
Etes vous sûr que le président de l’USTV est réellement demandé à s’entretenir avec Falco ? J’ai un petit doute ...
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Monsieur le Secrétaire d’État, assumerez-vous la disparition de votre université ? 6 mars 2009, par Eric
On soigne mieux ce qu’on connait bien:le décor, l’animation,l’esbrouf de l’entourage, la pollution des feux d’artifice et de la patrouille de france...bien souvent étrangers aux études et à la recherche universitaires, au savoir, à la découverte culturelle et artistique de toute une région livrée à l’abêtissement...mais aussi aux pélerinages grotesques d’un autre âge. éric,
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Monsieur le Secrétaire d’État, assumerez-vous la disparition de votre université ? 4 mars 2009, par Harry

mobilisation en allemagne, du 15 au 19 mai‏

Information publiée le vendredi 15 mai 2009 par Bérenger Boulay

" Lu sur le site Bellaciao:

Mouvement universitaire en Allemagne

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article85845

À l'occasion des 10 ans de la signature de la "Déclaration de Bologne" (19 juin 1999), toute l'Allemagne fédérale (et c'est pas fréquent car cela leur demande beaucoup de coordination, vu que les politiques éducatives y sont totalement "régionalisées"..)se mobilise. Du 15 au 19 juin prochains, les étudiants et enseignants se lancent dans une semaine de grève massive, dans tous les secteurs éducatifs, pour protester comme nous contre la privatisation progressive des Universités et du Savoir. Ils ont traduit leur appel national en français mais aussi bientôt en espagnol, en anglais et en italien.. http://www.bildungsstreik2009.de/au...

L'appel est massivement soutenu par toutes les orgas possibles et inimaginables d'Allemagne (Attac, Die Linke, les Asta etc etc) :

http://www.bildungsstreik2009.de/au...

Mais surtout l'appel est également puissamment soutenu par le plus grand syndicat de l'enseignement supérieur et de la recherche allemand ; le GEW/DGB :

http://www.bildungsstreik2009.de/ge...


Url de référence :
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article85845
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Appel à la grève 2009 contre le système d’éducation!


Les conditions catastrophiques actuelles et les développements du système d’éducation ne sont plus supportables!
Globalement, des restructurations de toutes les domaines concernant nos vies ne s’orientent plus vers l’intérêt commun. Elles sont soumises aux – soi-disant – lois du marché.
Depuis quelques années, l’attention s’est focalisée sur le système d’éducation, avec le résultat des “réformes”.
Les frais d’éducation et la privatisation touchent nous tous!
La crise budgétaire et économique montre clairement: les répercussions des critères de décision orientées vers la concurrence ont des effets dévastateurs.
Dans beaucoup de pays, il y a des protestations contre cela, par exemple au Mexique, en Espagne, en Italie, en France et en Grecque.
La grève 2009 contre le système éducatif se trouve dans ce contexte international.
Les protestations persistantes contre les frais d’études et les dégradations des conditions sociales dans les dernières années n’ont pas eu assez des effets sur les responsables des médias, de l’économie, de la politique.
C’est la raison pour laquelle on appelle à profiter de nos droits démocratiques et de les défendre sous la forme d’une grève contre le système d’éducation dans l’ensemble du territoire fédéral.
Des formes d’actions pluralistes (des manifestations, des blocus et blocages, occupations et squats) trouveront leur place ici.

Pendant cette semaine d’action, nous manifesterons ensemble avec les élèves dans tout le territoire fédéral.
Nous cherchons l’alliance avec beaucoup des groupes sociaux, comme des syndicats et des mouvements sociaux, qu’on invite expressément à manifester avec nous.
Universités, écoles supérieures spécialisées, les écoles en général, entreprises: nous sommes tous concernés par la même politique!
L’objectif de cette grève est d’inciter à une discussion sur l’avenir du système éducatif.
Des possibilités progressistes et émancipatrices doivent être démontrées et imposées en matière de politique sociale et éducative.


Nous proposons nos alternatives à la sphère d’influence déterminant les intérêts politiques et économiques dans le secteur éducatif:


  • Un apprentissage autodéterminé et une vie à la place d’une course contre-la-montre, la compétitivité et la concurrence,

  • Un accès libre à l’éducation et l’abrogation de toutes les taxes imposées sur elle comme les frais d’études, de formation et frais de garderies,

  • Un financement public du système éducatif sans l’influence de l’économie, entre autres, sur le contenu de l’enseignement, la structure des études et la lutte pour l’emploi,

  • La démocratisation puis le renforcement de la gestion autonome et de la coresponsabilité des élèves et des étudiants dans toutes les institutions éducatives.


Nous, les instigateurs du projet “grève 2009 contre le système d’éducation”, appelons à la formation des alliances au niveau local et régional. Participez aux planifications dans l’ensemble du territoire fédéral.

Un autre système d’éducation est possible – et de toute urgence!


Le groupe du projet “grève 2009 contre le système d’éducation”



La liste actuelle de ceux qui nous soutiennent se trouve sur notre site Internet.

Contact: www.bildungsstreik2009.de info@bildungsstreik2009.de

une pétition parue dans le journal Le Monde‏

pétition à l'appel de 20 enseignants-chercheurs de renom
(on notera la promotion rétroactive attribuée à Michèle par le journal)


http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/05/15/manifeste-pour-la-refondation-de-l-universite-francaise_1193631_3232.html#ens_id=1183758


http://petitions.alter.eu.org/index.php?petition=7

vendredi 15 mai 2009

Nouvelles d'ailleurs: Caen

Contrairement à ce qui a été dit, l'université de Caen est toujours bloquée. Cette décision a été votée mardi après une AG de 7 heures à laquelle participaient 3000 personnes. Cependant, suite à ce vote, la présidence a décidé de faire fermer les bâtiments. Mardi soir, vers 19h30 le comité de lutte se tenant dans un bâtiment, a décidé de finalement sortir et de finir son travail en extérieur, afin d'éviter des violences à l'intérieur des bâtiments. Sans avoir vérifié l'existence d'un possible danger, la présidence de l'université de Caen a fait venir les forces de l'ordre qui ont pénétré sur le campus : gardes mobiles, BAC, identité judiciaire, RG. Les participants au "comité de lutte" qui se tenait depuis vingt minutes en extérieur, se sont regroupés pour tenter de sortir du campus. Ils ont été cernés par des troupes agressives et armées jusqu'aux dents. Regroupés et mis assis à terre les uns contre les autres, ils ont donné leurs papiers d'identité. Ceux qui n'en avaient pas étaient "parqués" plus loin. Chaque étudiant a été photographié par l'identité judiciaire, les membres du personnel n'ayant pas ce malheureux privilège. L'humiliation était sans doute recherchée puisqu'il n'était pas possible d'accuser les participants d'être à l'intérieur des locaux. Après 45 minutes de démonstration de force (les spectateurs et les témoins présents sur le campus avaient eux-mêmes été repoussés par des cordons de gardes mobiles) chacun récupéra ses papiers l'ordre étant intimé de ne pas rester sur le campus sous peine de voir la violence policière s'exprimer.

Depuis, les bâtiments sont toujours fermés et des vigiles recrutés par une entreprise privée, veillent au grain. L'AG des personnels a hier (14h) décidé en soutien au mouvement d'occuper le bâtiment de la MRSH à partir de lundi. A 15h ce bâtiment était fermé et mis sous surveillance de la "milice".

Je rappelle que la Présidente de l'université de Caen a été élue avec le soutien du SNESUP et je souhaite qu'au niveau national le syndicat prenne ses responsabilités et dénonce l'attitude des présidences qui, élues avec l'appui du syndicat, ne soutiennent pas le mouvement ou tente de le casser.


Patrick Vassort

jeudi 14 mai 2009

Vote

Amiens, le 14 mai 2009

COMMUNIQUÉ DE LA PRéSIDENCE DE L'UNIVERSITé DE PICARDIE JULES VERNE

_VOICI LES RéSULTATS DE LA CONSULTATION à BULLETIN SECRET PORTANT SUR
LA QUESTION DE LA LEVéE DU BLOCAGE_

La question était :
"SOUHAITEZ-VOUS LA LEVéE IMMéDIATE DU BLOCAGE AFIN DE PERMETTRE
LA REPRISE DES ENSEIGNEMENTS PUIS LA TENUE DES EXAMENS"
ne prend pas part au vote, abstention, oui, non, blanc

FACULTé DES ARTS :
694 inscrits
84 votants
81 suffrages exprimés et 3 blancs ou nuls

Ne prend pas part au vote : 1
Abstention : 5
Oui : 49
Non : 26

(petite précision, lors du "débat" le comité de mob' Art a appelé au Boycott du vote)

CAMPUS :
4 425 inscrits
772 votants
767 suffrages exprimés et 5 blancs ou nuls

Ne prend pas part au vote : 6
Abstention : 21
Oui : 413
Non : 327

_POUR COMPARAISON, VOICI LES RéSULTATS DES DERNIèRES AG :_

ASSEMBLéE GéNéRALE DE LA FACULTé DES ARTS DU 11 MAI à LAQUELLE VOTENT
DES ENSEIGNANTS :
Ne prend pas part au vote : 4
Abstention : 30
Contre le blocage : 30
Pour le blocage : 87

ASSEMBLéE GéNéRALE DU CAMPUS DU 14 MAI :
Ne prend pas part au vote : 6
Abstention : 31
Contre le blocage : 83
Pour le blocage : 240

= = = = =
Pour informations, à la fac des Arts nous avions aussi un vote humoristique (posté dans le couloir juste avant le vote de la présidence) où la question était:
"Faut-il faire venir Valérie Damidot et son équipe de M6 déco pour faire décorer les isoloirs de France?"

89 bulletins de papier toilette recueillis.
OUI: 60
NON: 15
BLANC: 13
Boycott: 1

Voyez comme quoi même ce vote a eu plus de participants que celui de la présidence.

mardi 12 mai 2009

Agenda (suite)

Nouvelle AG des doctorant, étudiants de M2 recherche et docteurs non titulaires de l'UPJV.


Lundi 18 mai à 16h30 au pôle cathédrale
, amphi Carré de Malberg, au sous-sol.


JTJV, Fac des Arts Episode 3

Il est enfin en ligne.
Désolé pour tout ce retard, nous avons eu plusieurs soucis pour ce JT!

http://www.megavideo.com/?v=3E1QUTP0

Infos

Trente profs répondent aux Présidents d'université

http://www.marianne2.fr/Trente-profs-repondent-aux-Presidents-d-universite_a179578.html

Agenda

Art: Bloqué
grève reconduite ( 112 pour 13 contre)
blocage reconduit (87 pour, 30 contre).
Prochaine AG: Lundi 18 Mai 12h

Campus: Bloqué
nppv 5 abs 49 contre 204 Pour 336.
Prochaine AG: Jeudi 14 Mai 12h

Sciences: Occupé
grève et occupation des locaux adoptés, blocage rejetté (134 pour et 198 contre)
Prochaine AG: Lundi 18 Mai 12h

Mardi 12 Mai:

- 11h: Campus Amphi 600
Débat propositions pour une nouvelle université
- 14h: Campus Amphi 600
Table ronde avec les enseignants
Rencontre étudiants/enseignants



Mercredi 13 Mai:
- CNU
- Opération "Champs des morts" + diff
rdv 11h Macu - 11h30 place Gambetta



Jeudi 14 Mai:
- 12h: AG Campus
- 14h: Macu MAnif + diff avec services publics
- 19h: rdv Sciences Réunion interpôle



Vendredi 15 Mai:
- CA
- 12h: Cité Sco Débat avec les lycéens

dimanche 10 mai 2009

Le gouvernement "rétablira l'ordre" dans les universités

… là où les présidents d'université le demanderont, affirme le Premier ministre, qui fustige "la petite minorité" qui bloque les universités, coupable de gâcher l'avenir de la majorité des étudiants".



Le Premier ministre François Fillon a fustigé mercredi 6 mai au soir la "minorité" d'étudiants qui bloquent certaines universités, l'accusant de "gâcher l'avenir de la majorité", et a assuré que le gouvernement "rétablira l'ordre" là où les présidents d'université le demanderont.
"Je dis à la petite minorité qui bloque les universités et qui use de la violence qu'elle est coupable de gâcher l'avenir de la majorité des étudiants", a déclaré le Premier ministre à l'occasion d'une réunion de nouveaux adhérents de l'UMP, pour les deux ans de l'élection de Nicolas Sarkozy.


Le mouvement ne s'essouffle pas


Pour le chef du gouvernement, les étudiants qui empêchent l'accès aux amphithéâtres sont "coupables d'abaisser la réputation de nos universités" et "de casser le service public".
"Nous n'accepterons pas que les diplômes soient bradés. Chaque fois qu'un président d'université nous demandera de rétablir l'ordre, nous y répondrons", a-t-il ajouté.

"Il est injuste que les familles qui se serrent la ceinture pour financer les études de leurs enfants soient les victimes de quelques extrémistes", a également dit François Fillon.
Le mouvement universitaire continue à perturber au moins une vingtaine d'établissements mais ne paraît pas s'essouffler, des blocages ayant eu lieu mercredi dans des universités, comme Grenoble-III ou Caen, selon les bureaux de l'AFP.
(Nouvelobs.com avec AFP)

CR réunion CNU/Ministère‏

Compte rendu de la rencontre du 29 avril 2009 entre le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et la délégation constituée par six porte-parole de la Coordination Nationale des Universités


Rappel des circonstances : Cette rencontre a été obtenue grâce à l’initiative d’une vingtaine d’enseignants-chercheurs qui ont occupé, ce jour-là, la cour du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de Recherche et demandé à ce que des représentants de la CNU soient reçus. Il a fallu l’intervention des CRS et de longues tractations pour que le directeur de cabinet de V. Pécresse accepte de recevoir les six porte-parole. En échange de ce « geste » du ministère, les EC qui occupaient les lieux ont accepté de sortir de la cour dans le calme.


Interlocuteurs : Philippe Gilet, directeur de cabinet de V. Pécresse et Dominique Marchand, directrice adjointe de cabinet.


- Nous avons rappelé les revendications de la CNU (décrets, masterisation et abrogation de la LRU comme cadre législatif de ces décrets)


- En réponse, nos interlocuteurs ont dit qu'il "n'y avait pas de dessein à démanteler l'université". La discussion a surtout porté sur les personnels et les suppressions de postes. Selon le Ministère, les 900 suppressions de postes programmées en 2009 ne sont en fait pas des suppressions car elles sont toutes compensées. A titre d'exemple, 225 emplois sont restitués dans la masse salariale de 2009 (45 000 euros). De la même manière 130 supports sont payés par dotation de l'Etat (chaires d'excellences).


Au final la politique du gouvernement n’a, selon eux, aucun impact sur le recrutement : il y aura le même nombre de recrutement et le bilan (après calculs savants et divers écrans de fumées) est positif : 85 postes d’EC en plus pour cette année.


- Sur la question des doctorants, le gouvernement avoue qu'il n’a rien prévu pour les doctorants non financés mais que, par contre, les ATER et les couvertures de moniteurs se voient revalorisés (2500 couvertures en plus, augmentation de 16% des allocations en deux ans).


- Lorsque nous posions des questions gênantes, notamment sur les budgets des universités (baisse du budget réel après calcul des nouvelles dépenses occasionnées par le désengagement de l'Etat et l'inflation), nous avons été renvoyé à des exemples locaux. L'exemple le plus frappant est la discussion sur le budget de l'université du Havre (texto envoyé à une secrétaire par le directeur du cabinet, secrétaire qui arrive 5 minutes après avec le budget précis du Havre). Chiffres à l'appui, le directeur de cabinet a expliqué que 1,8 millions d'euros pour la mise en sécurité des locaux, ce n'est pas "pas d'argent du tout". Après avoir expliqué qu'il était normal d'assurer la sécurité des locaux, la discussion n'est pas allée plus loin.


- Nous avons demandé une garantie de la non augmentation des frais d'inscriptions pour les étudiants. Ils le garantissent, enfin pour l'instant (précisant tout de même qu’il leur était impossible de donner des garanties au-delà d’une année puisque « les frais d’inscription sont votés chaque année par le Parlement »).


- Pour les personnels non enseignants, cette année est selon le cabinet de V Pécresse "un plan de promotion exceptionnel pour les BIATOSS". Toutes les catégories C pourront passer plus facilement en catégorie B, tandis que les étudiants pourront faire du monitorat pour remplacer les promus (mais aussi tous les postes manquant en vue de combler le sous-effectif chronique par le monitorat étudiant). A notre indignation devant le fait que l'on prenne les étudiants pour faire du travail qualifié (de catégorie C, ou parfois même de catégorie B) au SMIC, il nous a été répondu que si nous ne voulions pas des 100 000 heures de monitorat offerts par le Ministère, d'autres étudiants seraient bien contents d'avoir ce travail (« Nous préférons voir les étudiants travailler là où ils étudient plutôt que chez MacDonald.... »)


- Il nous a été rappelé qu'il est inutile d'envahir ou d'occuper le Ministère pour être reçu en délégation, mais qu'il suffisait d'envoyer une lettre pour être facilement reçu (Secrétariat du ministère : secretariat.marchand@recherche.gouv.fr).


- Sur la question de la presse et des déclarations de V. Pécresse dans le Parisien ("le mouvement ne tient que du fait de bandes encagoulées", référence aux bandes de Strasbourg...), il a été dit que "c'est nous" qui avions commencé (agression à la poubelle renversée du président de l'université de Brest à la terrasse d'un café) et qu'il fallait arrêter avec la désinformation.


- Concernant le décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs, le Ministère se félicite d’avoir introduit la notion d’évaluation tous les quatre ans (« Vous ne pouvez tout de même pas être contre l’évaluation par vos pairs »). A la question de savoir si les heures supplémentaires au-delà de 192h seront payées dans le cas où l’enseignant-chercheur aurait une recherche « non reconnue comme telle par le CNU », il a été répondu : « Cela se décidera dans chaque université ».


- Lorsque nous avons évoqué les différences de vision qui nous séparaient (« vision économique, budgétaire et comptable » face à une « vision d’une recherche libre guidée par la motivation du chercheur »), nos interlocuteurs ont répondu par des questions visant à détourner le sujet (« qu’entendez-vous par une recherche libre ? »).


- Quand nous avons demandé comment des enseignants-chercheurs dont le service aurait été modulé pourraient se remettre à la recherche, on nous a répondu que les CRCT seraient là pour pallier cela dans chaque université.


- Quand nous avons demandé comment serait prise en compte la recherche d’un enseignant qui, pendant 4 ans, aurait choisi de lire pour enrichir ses connaissances plutôt que d’écrire des articles, nos interlocuteurs ont fait mine de ne pas comprendre la question ou n’y avaient même pas réfléchi : « Qu’entendez-vous par ‘seulement lire’ ? ».


- En ce qui concerne la mastérisation, nos interlocuteurs ont souligné que le syndicat majoritaire (FSU) participait aux groupes de travail et était donc en faveur de ce processus.


- Lorsque nous avons évoqué le problème crucial du lien entre concours, disciplines et recherche (notamment pour les lettres et sciences humaines), on nous a conseillé de contacter la commission Marois-Filâtre pour exprimer nos doléances.



CONCLUSION : cette réunion a vu s'affronter deux visions et deux analyses clairement contradictoires et diamétralement opposées des réformes. Le Ministère a tenté de nous prouver sa bonne action pour l'université française en citant beaucoup de chiffres, en faisant des calculs savants qui amènent à la conclusion que personne ne supprime des postes mais qu'au contraire le gouvernement en crée... Il faut absolument que lors d'une prochaine rencontre (cette fois-ci non improvisée), les porte-parole soient mieux préparés pour répondre à des argumentaires technocratiques et bureaucratiques qui ne visent qu'à démontrer par des chiffres sortis du chapeau que nous ne comprenons pas les réformes. Il semblerait d'après le Ministère que si nous faisons grève, c'est que nous ne comprenons pas les réformes et qu'il faut lire les textes.

jeudi 7 mai 2009

Nouvelles d'ailleurs : grève de la faim

Grève de la faim de F. Frémont enseignant-chercheur
un enseignant-chercheur est en grève de la faim chez nous depuis midi.

"Caen,
le 30 Avril 2009

Comme il l'a annoncé en Assemblée générale des étudiants et personnels de l'université de Caen Basse-Normandie du 30 Avril 2009, François Frémont, enseignement-chercheur à l'université de Caen basse-Normandie vient de débuter une grève de la faim pour protester contre les réformes en cours dans l'enseignement supérieur et la recherche.

Il est actuellement installé dans le hall du batiment sciences 3 du campus 2 de l'université de Caen Basse-normandie."

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reims: Campement et grève de la faim


Lire cette brève sur le site de l’Union

Il s’appelle Jonathan Borel. Il a 20 ans et il est en 1ère année de psychologie à la fac de lettres de Reims. Il a décidé d’arrêter de s’alimenter jusqu’au retrait de la loi Pécresse. « C’est parce que le gouvernement se moque de l’avis des étudiants » qu’il a décidé de commencer dimanche soir à minuit, une grève de la faim. « Nous avons essayé toutes les autres formes d’actions. Le blocage, les manifestations publiques bon enfant et pacifiques avec aucun résultat, nous ne sommes pas entendus. Je fais ça pour attirer l’attention du gouvernement et lui faire comprendre qu’avec cette réforme, il fait fausse route. » Jonathan est installé en face de la bibliothèque Pierre-de-Sorbon dans « un camp autogéré » formé de tentes Queschua sur le campus Croix-Rouge. Une quinzaine d’étudiants remontés y dorment depuis deux nuits. Ils sont bien décidés à poursuivre le mouvement. « La grève continue, une manifestation est prévue jeudi à 14 heures. Départ devant la maison des syndicats. » Un mode de lutte pas forcément soutenu par les organisations syndicales de gauche. « Ce type de lutte individualisée me pose un problème car c’est par l’engagement collectif que nous pourrons obtenir le retrait de la loi sans parler des risques pour sa santé », prévient Julien Micelli, de l’Unef, une organisation proche du PS. A.R

CR AG Campus du Jeudi 7 mai 11H

- grève et occupation ont été reconduite à la majorité visible
- le blocage a été voté avec
nppv 7
abstention 45
contre 145
pour 231

Ag un peu moins nombreuse du fait de la veille du 8 mai, le débat fut largement politique et la détermination des étudiants du campus est intact. Nous luttons toujours et nous sommes déterminés.

3è Coord nationale des laboratoires

Déclaration de la 3e Coordination nationale des laboratoires en lutte

Les délégués de la communauté scientifique, réunis le 5 mai 2009 au Centre Pierre Mendès-France de l'université Paris-1 pour la troisième réunion de la Coordination Nationale des Laboratoires en Lutte, réaffirment leur opposition déterminée aux réformes du gouvernement
imposées aux services publics d'enseignement supérieur et de recherche.

La CNLL appelle tous les personnels des laboratoires à se joindre aux actions suivantes :

- 14 mai :
manifestation nationale Enseignement supérieur-Recherche (ESR) contre la précarité, en convergence avec la coordination nationale des universités (CNU) et le secteur des services publics de santé le même jour

- 26 mai :
manifestation nationale interprofessionnelle à l'appel de huit confédérations syndicales, contre la casse des services publics. La CNLL appelle à manifester dans un cortège ESR fort et visible qui
défilera indépendamment pour rejoindre ensuite le cortège interprofessionnel

- 10 juin :
journée d'actions nationales et régionales à l'occasion de la réunion plénière du Comité national de la recherche scientifique

- 25 juin :
organisation d'actions coordonnées pour protester contre la tenue du Conseil d'administration du CNRS, au CERN à Genève.

Mobilisée depuis des mois, la communauté scientifique a maintes fois demandé que s'engage une véritable négociation sur les nécessaires réformes de l'Université et des organismes de recherche afin de sortir du conflit.

Les réformes imposées -- et d'ores et déjà appliquées -- visent à démanteler les organismes de recherche suivant une logique idéologique inacceptable. La mise sous tutelle politique et financière du service public de recherche et d'enseignement supérieur et la mise en
concurrence des Universités et des laboratoires sont en effet incompatibles avec leurs principes fondateurs : indépendance, liberté et collégialité.
Devant le mépris du gouvernement et des directions des organismes et leur refus persistant d'entrer dans un véritable processus de négociation avec tous les acteurs de la communauté scientifique, la Coordination nationale des laboratoires en lutte appelle solennellement
tous les personnels à :

- Prendre une part active à toutes les journées d'action nationales de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et à leur préparation ;
- Soutenir l'action des Directeurs d'unités visant à défendre le rôle d'opérateur des organismes dans notre système de recherche ;
- Participer à l'ensemble des blocages et boycotts lancés pour empêcher la mise en place des réformes (conseils d'administration mettant en place ces contre-réformes dans tous les EPST, visites de l'AERES, expertises ANR...) ;
- Refuser la mise en place du fichage déguisé, l'automatisation prévisible de la gestion des ressources humaines et dénoncer les risques de discriminations que présentent les logiciels d'évaluation du personnel des EPST, et en particulier SIRHUS.

La coordination appelle solennellement les élus siégeant au Comité national de la recherche scientifique, ainsi que dans tous les Conseils scientifiques et d'administration, à s'opposer par tous les moyens aux réformes en cours. La Coordination demande notamment que les membres du Comité national défendent le retour à une évaluation collégiale et qualitative des laboratoires par le Comité national, contre les pratiques managériales, opaques et quantitatives de l'AERES.
La CNLL appelle enfin l'ensemble des citoyens à s'intéresser aux enjeux pour la société de l'enseignement supérieur, de la recherche et des services publics (éducation, santé...) et de leur devenir, afin de ne plus être dupes des actions de propagande du gouvernement.

La 4e Coordination nationale des laboratoires en lutte se tiendra en juin 2009.