Voici le texte qui a été présenté:
Maxime Guyon, étudiant à l'UPJV
Les compétences des universités sont augmentées mais sans leur donner les moyens financiers, humains et matériels de les assumer.
L' objectif du gouvernement n'est pas d'améliorer le sort des étudiants mais d'économiser et de mettre les facs en concurrence.
Au final, ce sont les facs riches et déjà bien cotées qui profiteront du nouveau système.
C'est pourquoi, J'appelle la population picarde à défendre son université dynamique et pourvoyeuse d'emplois dans la région !
J'appelle à lutter contre le désastre de l'augmentation prochaine des frais d'inscription, contre le désastre de la fermeture de certaines filières, car tout le monde ne peut pas se le permettre et parce que c'est l'égalité de l'accès à l'enseignement supérieur qui sera brisée !
J'appelle PARENTS, ENFANTS et ENSEIGNANTS à nous aider pour combattre une politique globale de destruction du service publique car NOUS étudiants sommes peut-être les premiers concernés, mais VOUS: collégiens, lycéens et parents êtes concernés aussi ! Car si nous ne faisons rien maintenant, bientôt nous n'aurons plus de maternelles, plus assez d'instits à l'école, de profs dans les collèges et les lycées et enfin, plus de rêves et de projets d'avenir pour nous étudiants picards ! "
Sylvain Desbureaux, BIATOSS à l'Université de Picardie Jules Verne
Depuis les années 1990, un constat commun du ministère et des syndicats ("diagnostic partagé" en novlangue) avait été fait devant le manque criant de postes de BIATOSS pour un bon fonctionnement des Universités de France. A Amiens le nombre de postes manquants avait été établi autour de 100.
Depuis des années, l'ensemble des services publics subit des suppressions de postes
massives. L'enseignement supérieur avait été épargné au motif évoqué ci-dessus.
Aujourd'hui on nous annonce 900 suppressions de postes BIATOSS pour l'année 2009.
C'est la marque :
- soit d'une totale inconscience du Gouvernement Sarkozy/Fillon/Pécresse de la situation catastrophique des moyens humains pour assurer le fonctionnement des université
- soit d'un cynisme total visant à désorganiser le fonctionnement du service public de
l'enseignement supérieur afin de mieux pouvoir déclarer sa liquidation.
Les gens qui nous gouvernent sont des gens bien informés et il est clair qu'ils connaissent parfaitement la situation de l'Université. Aussi nous ne pouvons que penser que leur action n'est guidée que par une volonté sans faille de démantèlement du service public afin de d'ouvrir grandes les portes aux entreprises privées en quête de marchés juteux.
Ne laissons pas faire ! L'argent à injecter dans le secteur public de l'enseignement existe, preuve en est le sauvetage des banques d'affaires à coup de centaines de Milliards.
Pour l'avenir de nos enfants, pour assurer une Université publique de qualité, il faut créer des postes d'accueil, d'entretien, de gestion, de scolarité...
Il faut titulariser les dizaines de personnels précaires de l'UPJV payées au SMIC sans aucune perspective de carrière.
Les attaques contre la Recherche et l'Université sont des attaques contre les citoyens
Bruno Ambroise, Chargé de Recherches en philosophie au CNRS, affecté au CURAPP, à Amiens.
Je suis chercheur dans une unité du CNRS, le seul centre de recherches généraliste (qui couvre l'ensemble des domaines du savoir) en France. Je travaille à Amiens, car, jusqu'ici le CNRS déploie ses unités de recherche sur tout le territoire. Il y emploie des chercheurs à temps plein qui travaillent dans les universités régionales de manière à transmettre à tous les étudiants français (et étrangers) les connaissances les plus récentes, les travaux les plus avancés de la recherche française - laquelle, contrairement à ce que laisse entendre la Ministre, est très bien classée au niveau mondial, dès lors qu'on ne considère plus les pseudo-indicateurs des universités du gouvernement chinois, mais tout simplement les classements européens et mondiaux.
Or le CNRS, qui est une institution qui marche bien (6ème place mondiale) et qui travaille en collaboration avec l'ensemble des universités françaises à travers ce qu'on appelle des UMR, est menacé par les réformes du gouvernement, qui veut s'attaquer directement à son autonomie et à sa couverture disciplinaire - et, en conséquence, à l'excellence de la recherche française, en même temps qu'à son égal accès à tous, lesquels sont actuellement garantis par la recherche et l'enseignement effectués dans l'ensemble des universités françaises.
Mais la recherche (et l'université !) doit maintenant être rentable : il faut rentabiliser la connaissance !!! Cela se fait au travers des brevets, des classements dans la compétition mondiale, des conseils aux entreprises (via les monitorats-conseils)... Autant de choix qui sont pourtant contraires à l'esprit de la recherche et de l'enseignement supérieur, tel qu'il s'est défini depuis la Renaissance au moins. On mesure la contre-révolution intellectuelle en cours !
En considérant en effet que la recherche et l'enseignement supérieur sont des lieux de compétition, où il doit y avoir des vainqueurs (et donc des perdants...), le gouvernement pervertit ce que sont la connaissance et la science mêmes : celles-ci ne sont pas des lieux de compétition, mais des lieux de COLLABORATION, d'émulation, entre chercheurs et enseignants-chercheurs, entre chercheurs et techniciens, entre les membres de la communauté universitaire et les étudiants et, bien sûr, avec l'ensemble de la société. Il est absurde de vouloir introduire la compétition dans le domaine de la connaissance : il ne doit pas y avoir de perdants dans ce domaine, car c'est un lieu de partage et de liberté et c'est la vocation de l'Université que de l'étendre.
Or le CNRS - puisque c'est du CNRS que je veux parler plus spécifiquement - joue un rôle déterminant dans ce partage et ce transfert des connaissances, selon 3 modalités précises, qui sont toutes remises en cause par le gouvernement :
1/ A travers l'autonomie du financement de ses recherches : l'innovation, la prise de risque qui caractérisent toute recherche fondamentale et autorisent des découvertes inattendues, étaient rendues possibles par un budget récurrent qui permettait aux unités de recherches de fonctionner et à tous les membres de la communauté universitaire de développer des recherches novatrices, en toute liberté académique (tout en étant évalués par des pairs). Désormais, ce budget se réduit d'année en année (encore - 15 % cette année), pour être remplacé par des appels à projet pilotés par le Ministère, à la fois quant aux thématiques et quant aux attributions des fonds (toutes les décisions sont prises par des membres nommés, sans aucune transparence, ni aucune motivation scientifique). Quant aux chercheurs, le nombre de poste diminue de 25 % cette année pour être remplacés par des postes de précaires, naturellement moins désireux de faire des recherches risquées (parce qu'à résultats non-immédiats) et directement dépendants de la bonne volonté de leurs supérieurs.
2/ A travers le caractère désintéressé (ou fondamental) des recherches qui y étaient menées : on ne s'intéressait pas nécessairement aux applications ou à la rentabilité d'un projet avant de se lancer dans des études de mécanique quantique, des recherches en théorie computationnelle, ou de philosophie pré-socratique. Et c'est pourtant l'exploration désintéressée de ces champs de recherche qui a permis les innovation les plus fécondes. C'est désormais l'inverse que le gouvernement préconise en gouvernant à courte vue, alors que la Recherche, par définition, a une visée a-temporelle.
3/ A travers la répartition de l'ensemble des centres de recherches sur tout le territoire, notamment grâce à toutes les UMR associées à l'ensemble des universités françaises et qui permettaient à toutes les universités françaises, même les plus éloignées de Paris, d'être des Universités de recherche, c'est-à-dire des universités d'excellence. En effet, la présence d'une UMR dans une université, c'est des moyens supplémentaires, des personnels d'aide à la recherche, des chercheurs, qui viennent travailler avec les universitaires, pour mieux partager ces connaissances avec les étudiants et l'ensemble de la société. A Amiens, notamment, la présence du CNRS contribue à l'excellence de la recherche et de l'enseignement qui s'y développent.
Or la volonté du gouvernement est de concentrer les moyens sur un nombre réduit d'unités (on parle de 50 % en moins à l'horizon 2013), qui seront naturellement concentrées sur un nombre réduit d'universités, qui deviendront par conséquent les seules universités de Recherche, les universités d'excellence, au détriment de toutes les autres.
Pour prendre l'exemple d'Amiens, si les les quelques UMR présentes en région Picardie partent pour être regroupées en région parisienne (comme on peu s'y attendre), alors le potentiel de recherche de l'Université de Picardie s'affaiblira, les cours seront moins en prise avec la recherche et, à terme, l'université de Picardie ne sera plus une université de Recherche, mais seulement ce qu'on appellera un « collège », qui, comme aux USA, ne dispensera plus que les 3 premières années d'études (disparition programmée des Masters recherche).
Par volonté de rentabilité, le gouvernement entend ainsi sacrifier des universités entières, c'est-à-dire l'ensemble d'une population estudiantine donnée, ainsi que des régions entières, qui seront délaissées au profit de grands centres. Mais pourquoi Amiens n'aurait-il pas également droit à l'excellence ? Pourquoi les étudiants amiénois, à la différence des étudiants bordelais ou parisiens, n'auraient-ils pas accès au meilleur de la recherche française ? Pourquoi eux, ou plutôt les seuls qui en auront les moyens, devraient-ils se déplacer jusqu'à Paris pour avoir droit à une université d'excellence ?
Le gouvernement répliquera que c'est désormais aux universités d'assurer la relève et de prendre en charge la recherche, puisqu'elles peuvent désormais employer elles aussi des chercheurs. Le problème, c'est que le gouvernement a annoncé la suppression de 900 postes supplémentaires cette année ! Et que l'Université d'Amiens, comme par hasard, ne fait pas partie du plan Campus qui donne des moyens supplémentaires à seulement 10 universités ! Ainsi, pour le bien de la recherche française, de son aura internationale - et bien sûr des étudiants - le gouvernement programme la suppression, à terme, des universités similaires à l'Université d'Amiens (en tant qu'Université)
Autrement dit, la casse en cours du CNRS est tout autant une casse de l'Université et de l'enseignement supérieur, à travers la mise au pas de la recherche désintéressée. Pourquoi le gouvernement souhaite-il ainsi casser une structure qui fonctionne relativement bien (le CNRS), en privant les Universités de sa collaboration fructueuse, sans leur donner plus de moyens alors qu'elles rencontrent déjà beaucoup de difficultés, au risque d'aggraver les inégalités (territoriales et sociales) ?
Je n'ose avancer l'idée que ce gouvernement se contrefiche de réduire ou d'accroître les inégalités et que, composé d'ignares et de parvenus, il méprise la Connaissance et la Science telle qu'elle sont définies depuis la Renaissance, à savoir par l'universalité, la gratuité, leur libre disposition à l'ensemble des citoyens, la liberté de pensée qu'elles initient, parce qu'il craint qu'elles ne donnent à ces derniers la capacité de se libérer des chaînes dans lesquelles il cherche à les maintenir.
Projet de modification des statuts des Enseignants chercheurs à l’université
Myriam Bachir, je suis maître de conférences en science politique à l'Université de Picardie Jules Verne, membre du comité de mobilisation et du comité de défense de l'université.
Je suis une enseignante chercheure : c'est-à-dire que je fais de la recherche et c'est cette recherche que je transmets et à laquelle je forme les Étudiants, mes et vos enfants. C'est ce double aspect de mon passionnant métier que les modifications de mon statut par Mme Pécresse vont détruire. Voici pourquoi :
mon activité de recherche sera désormais évaluée par le président de l'université à laquelle j'appartiens et les membres du CA (élus politiquement). « Bon chercheur » j'aurais une décharge d'enseignement. « Mauvais chercheur », j'assurerai, gratuitement les décharges d'enseignement des « bons chercheurs » (mais sur quels critères est-on un bon ou mauvais chercheur?). L'enseignement devient donc une punition alors qu'il est intrinsèquement lié à ma recherche!!! Un enseignement à l'université ne peut se penser sans recherches compétitives au niveau local, national, international. Il nécessite du temps et de l'argent. Plus crûment, je bâcle la préparation de mes cours, publie un maximum ( au poids maintenant et au linéaire de BU), m'absente souvent à l'étranger pour colloques, séjours de travail, lâche l'encadrement des mémoires de masters, n'assure plus ma permanence auprès des étudiants, répartis mes corrections de copies sur les nouveaux CDD, les précaires, les chargés de cours et mes collègues moins chanceux que moi, et qu'on ne me parle plus des responsabilités administratives (responsable de département, membre de conseils divers, de jurys, doyen, assesseur, CA, CEVU, commissions diverses). Il me faudra d'ailleurs un secrétariat pour gérer tous ces paramètres. Ce qui ne semble pas être dans les plans ministériels puisque la suppression de 900 postes administratifs est à l'ordre du jour. Je serai désormais un grand chercheur, détesté par mes collègues, ignoré par les étudiants - j'suis pas là, z'ont qu'à lire mes livres- et coupée totalement de la réalité de l'université et de ses missions. Heureusement mes collègues, mauvais chercheurs, vont récupérer mes charges d'enseignement et le reste. C'est plus la peine de créer des postes (Mme Pécresse, elle a déjà fait ses comptes et elle en supprime 900 dans l'Enseignement supérieur et la Recherche) puisque les « mauvais chercheurs » vont combler les trous... C'est élitiste, très simpliste mais efficace...
Ce tableau, que j'ai à peine chargé, a des conséquences graves : éducatives, scientifiques, humaines et sociales dès la rentrée prochaine sur :
- Le droit du travail: que diriez-vous d’un chef d’entreprise qui s’autoriserait à doubler le service de ses salariés sans compensation financière, cela dans le privé serait passible des prud’hommes. C’est ce que fait l’Etat ,
-L’égalité entre les enseignants chercheurs : ce principe est bafoué et le conseil constitutionnel autant que le conseil d’Etat sont alertés sur ce point,
-L’avenir des débouchés et des formations universitaires en Picardie : puisque le gouvernement augmente la charge d’enseignement des enseignants chercheurs en poste, dans le même temps il diminue encore des postes et des débouchés dans le contexte de crise actuelle où tout le monde licencie à tour de bras dans le privé.
Les débouchés et formations de recherche de haut niveau de nos étudiants, nos enfants, disparaissent donc de Picardie, n'offrent plus la diversité des formations de proximité, (obligent de fait à des études lilloises ou parisiennes) coulent les performants laboratoires de recherche très bien insérés pourtant dans le tissu économique et culturel régional, et aggravent le chômage régional et national.
La encore, c'est la qualité de l'éducation de nos enfants qui est en jeu! Ils seront placés sur les 13500 postes d'enseignants supprimés par X. Darcos en maternelle, dans le primaire et le secondaire, en remplacement provisoire, au pied levé, dans les classes sans professeurs.
Justifié par Mme Pécresse au nom de la qualité et de la performance, ce projet de modification des statuts des enseignants chercheurs s'inscrit dans une logique d'ensemble très claire : désengagement de l'Etat, économies, destruction massive du service public d'éducation et de recherche en en sapant les fondements: l'ENSEIGNEMENT ET LA RECHERCHE QUI RESTENT LA CLEF D'UNE EDUCATION AUX SAVOIRS DE QUALITE.
Tous ensemble, unis, nous vous appelons TOUS, collègues, parents, étudiants, jeunes à nous rejoindre face à la casse annoncée du service public d’éducation, de la maternelle à l’université, et plus généralement de l’ensemble des services publics, tous ensemble, sauvons l’avenir.
Projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants du primaire et du secondaire, dite réforme de mastérisation
Barbara Schapira, je suis enseignante chercheuse en mathématiques à l'Université de Picardie Jules Verne, membre du comité de mobilisation et du comité de défense de l'université.
La formation et le recrutement des futurs enseignants de vos enfants change dès la rentrée prochaine.
* Mme Pécresse prétend allonger la formation des enseignants de 4, à 5 ans. Elle ment: La dernière année de formation rémunérée au sein des désormais morts Instituts Universitaires de formation des maitres est remplacée par une année de master non payée.
Cette mesure fermera encore un peu plus l'accès des enfants des classes populaires aux métiers de l'éducation, en augmentant le coût de leurs études.
Mais elle permet au gouvernement d'économiser chaque année les salaires de 15000 stagiaires (300 millions d'euros: C'est vrai qu'il faut renflouer les banques :Rappelez vous, dans le même temps, il donne plus de 300 milliards, MILLE Fois plus!! aux banques. )!
Mme Pécresse prétend augmenter le niveau de formation et de recrutement des enseignants. Elle ment!
-Le programme des futurs concours d'enseignants de collèges et lycées est le programme des collèges et lycées. Donc les futurs enseignants ne sauront rien de plus que leurs élèves !!!
-Plus d'épreuve orale dans la discipline: Le futur prof d'anglais de vos enfants saura peut-être écrire, mais pas parler l'anglais!
-Les jurys des concours d'enseignement comporteront des membres de l'administration ou de la société civile: Un administratif, un médecin, un chef d'entreprise jugent l'aptitude du futur prof de maths de Karim et de Laura!
* Jusqu'à maintenant, les enseignants effectuaient d'abord un stage professionnel encadré d'un an
devant une classe. Ce stage est supprimé. Les nouveaux enseignants de vos enfants seront directement affectés dans les écoles, collèges, lycées de vos enfants, sans avoir jamais enseigné réellement de manière encadrée. Ca ne s'improvise pas la pédagogie de l'enseignement
* Dans les petites universités, comme la nôtre, les masters d'enseignement vont faire concurrence aux autres masters. Mme Pécresse ne garde que la dizaine d'universités d'excellence sélectionnées dans son plan Campus. Elle transforme les autres, l'université de Picardie, en collèges universitaires formant uniquement les enseignants. Les autres débouchés et formations de recherche de haut niveau de nos étudiants, nos enfants, disparaissent donc de Picardie, n'offrent plus la diversité des formations de proximité, (obligent de fait à des études lilloises ou parisiennes), coulent nos performants laboratoires de recherche très bien insérés pourtant dans le tissu économique et culturel régional, et aggravent le chômage régional et national.
* Les étudiants recalés au concours auront un diplôme de "master enseignement". Ces diplômés/ recalés seront la cible idéale pour être recrutés en CDD, enseignants précaires, surchargés de travail, sous payés. La encore, c'est la qualité de l'éducation de nos enfants qui est en jeu! Ils seront placés sur les dizaines de milliers de postes d'enseignants supprimés par X. Darcos en maternelle, dans le primaire et le secondaire, en remplacement provisoire, au pied levé, dans les classes sans professeurs.
* X Darcos prépare la disparition de la maternelle, et la création de garderies municipales ou privées, hors de prix pour beaucoup de familles, dans lesquelles on embauchera ces diplômés-recalés. Je veux que mon bébé puisse aller en maternelle, nous voulons tous que nos enfants et petits enfant y aillent.
Cette réforme de la formation et du recrutement des enseignants est totalement cohérente
avec la réforme de nos statuts, le démantèlement du CNRS, le plan campus, la réforme des lycées, les attaques contre les maternelles. Elle s'inscrit dans une logique d'ensemble très claire: désengagement de l'Etat, économies, destruction massive du service public d'éducation et de recherche .
Nous ne voulons pas former au rabais de futurs enseignants précaires. Nous ne voulons pas
collaborer à la destruction programmée du service public de l'Education nationale, à l'instauration d'un système où les élites enverront leurs enfants dans le privé, et nous, nous n'aurons plus que des garderies pour nos enfants.
Nous étions en grève et avons manifesté le 20 novembre avec tous les enseignants, de la maternelle à l'université. Nous exigeons le retrait de toutes ces réformes.
Pour nos enfants, pour leur avenir, étudiants, enseignants, mais surtout enfants et parents, rejoignez-nous, mobilisons nous ensemble dans le comité de défense de l'université.
L'interview devrait paraitre dans les prochains jours.
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