vendredi 27 mars 2009

Violences sur le Campus de Grenoble

Bonjour,

Je tiens à vous faire part des évènements qui se sont déroulés mercredi matin sur le site de l'université Pierre Mendès-France qui me semblent extrêmement graves. Ce récit s'appuie sur le témoignage de plusieurs étudiants présents, plus ou moins actifs dans les actions menées localement.


Suite à une décision de l'assemblée générale inter-universitaire, le blocage de la galerie des amphithéâtres de l'université est mise en oeuvre lundi dernier et reconduit mardi. Face à cette situation, la présidence de l'université décide de fermer administrativement les locaux. Mardi soir, la présidence durcit sa position : elle envoie un courriel à l'ensemble des étudiants les invitant à reprendre le chemin des cours invoquant les menaces que fait peser le blocage sur le bon déroulement des activités pédagogiques. Mercredi matin, des étudiants mobilisés constituent un piquet de grève devant les entrées. Sous le regard de l'administration représentée par son Président et des membres du conseil d'administration, une dizaine de vigiles d'une société privée aidée par quelques étudiants souhaitant faire le coup de poing contre les étudiants "bloqueurs" dégagent par la force l'entrée de la galerie des amphis. Au final, sont à déplorer quelques blessés légers (pommette et arcades ouvertes). A la suite de ces affrontements, les enseignants reprennent les cours comme si de rien n'était.

Si le blocage est une pratique qui peut être interrogée et discutée, il me semble que l'attitude des autorités universitaires est irresponsable. Je dénonce cette stratégie qui consiste à renforcer un climat de tension (à noter tout de même que lundi et mardi, si des échanges vifs ont pu se manifester sur l'opportunité de bloquer ou pas les bâtiments, ils sont demeurés non violents et respectueux). En effet, en incitant les étudiants à se rendre sur le site de l'université (en brandissant le bâton de la sanction pédagogique) alors même que l'accès aux bâtiments n'était pas assurée, ils ne pouvaient pas ignorer (l'ont-ils même provoqué? cf. infra tract diffusé sur le campus) qu'une opposition frontale et physique allait se manifester. Il est également choquant qu'une université - au nom de Pierre Mendès-France - ait recours à la force, qui plus est via les services de vigiles, pour déloger des étudiants bloqueurs mais des étudiants avant tout, ces mêmes vigiles qui sont encore, à ce jour, présents, sur le site de l'université (passant leur temps à "rouler des mécaniques" et à reluquer les étudiantes).

Audrey Vézian




ETUDIANTS DE L'UPMF

Vous avez assisté hier à un affrontement entre les étudiants mobilisés et les forces de sécurité employées par l'administration de l'UPMF. Cette situation a été voulue. La présidence vous a convoqué à 8h pour venir en cours sachant pertinemment qu'il y avait risque de conflit, l'AG InterU de mardi ayant reconduit l'action de blocage des bâtiments. La stratégie de l'administration est claire. Elle pense pouvoir vous utiliser et vous rallier à la poignée d'étudiants recherchant uniquement l'affrontement physique. Cette stratégie est parfaitement illustrée par les propres mots du doyen de la faculté de droit M. Bernard pour qui « le déblocage cette année se fera à l'issue d'un affrontement étudiants contre étudiants. » prenant soin de préciser que « si vous voulez avoir votre année... » (entendu hier matin par une étudiante présente). Cela constitue un chantage dangereux, odieux et inconscient. Ne vous laissez pas manipuler par l'administration qui reproduit le même schéma que l'année dernière : faire taire les étudiants en lutte par la violence que ce soit par les CRS (comme lors de la contestation anti LRU) ou par les vigiles privés. Nous vous invitons donc à ne plus suivre les directives de cette administration qui vous méprise et vous met en danger. Rejoignez nous lors des prochaines AG InterUniversitaires où nous pourrons ensemble décider de la suite du mouvement.

Prochaine AG mardi 31 mars 12h30 Amphi Weil

Les étudiants en lutte

1 commentaire:

Anonyme a dit…

moins de monde dans la mobilisation de cette semaine. de toute façon le semestre est foutu, le ménage qui n'a pas été fait cette année sera fait l'année prochaine. il faut aller jusqu'au bout. il faut mobiliser . dans tout les pôles.