vendredi 22 mai 2009

CR reunion, mercredi 20 mai

Compte-rendu rapide de la journée de crise du mercredi 20, une journée marathon qui obtient un bilan plutôt positif!..
En attendant nos discussions et l'AG unitaire étudiants + personnels LUNDI 25 12h

1/ Rencontre tripartite : écoute et discussions engagées !!!


Cette rencontre a été suivie d'une discussion de délégation du campus (3 EC, 2 étudiants) avec G. Fauré,
A été discuté en substance :

- les EC et équipes pédagogiques sont responsables des contenus de leurs enseignements et des évaluations relatives,
- importance de renouer le contact avec les étudiants autour d'activités pédagogiques, faites ou à faire, sous qq formes que ce soit (il ne s'agit pas de reprendre les edt et les cours de maquettes actuellement caduques).
- Eval en CC possibles, c-à-d soit fiche de lecture, dossier ou devoirs sur table... en fonction de ce qui a été fait, et pour les étudiants qui le veulent ...
- Cas par cas proposés et traités, sous réserve de renouer liens avec étudiant (retravailler ensemble)
- Mise en place de comité de suivis (comité de crise) pour régler des conflits éventuels entre EC et étudiants
- acceptations de nombreux points de la plateforme de revendications étudiantes : local pour foyer étudiants, mise à dispo de photocopieurs,
- le mouvement ne se meurt pas, mais aménagement d'une parenthèse nécessaire à l'organisation de la fin du semestre....

= reprise de la discussion samedi, afin "d'acter", de communiquer clairement sur ces points

2/ Rencontre avec la députée européen Hélène Flautre (Europe- écologie) : peu de monde mais bilan très positif, très bonne interaction

3/ La ville d'Amiens est, un peu tardivement certes, la première collectivité à se prononcer explicitement !!!

Ci-dessous le vœu présenté par la majorité municipale à l'initiative des groupes Verts et Communistes et adopté à l'unanimité (l'opposition avait quitté la salle). Une 40aine d'étudiants et EC présents ont applaudis et discuté avec le maire à l'issue du conseil (après 3 heures...!).

*Vœu université voté par le Conseil municipal d’Amiens le 20 mai 2009*

Les réformes du service public d'enseignement supérieur et de recherche, engagées dès 2006 avec le "pacte recherche", vont dans le sens d'une déstructuration en profondeur. Sa mise au pas suivant les canons d'une économie de la connaissance basée sur le seul modèle de l'entreprise, conforme aux préconisations de l'agenda de Lisbonne, ne saurait laisser indifférente une ville universitaire comme la nôtre.
La loi d'autonomie des universités (LRU), prélude aux décrets d'aujourd'hui, s'inscrit dans une politique qui cache bien mal l'abandon de la responsabilité de l'Etat. La concentration des pouvoirs autour du président est une porte ouverte à des décisions placées sous le signe de l'arbitraire et du seul fait du prince. La mise en place de politiques managériales, également à l'œuvre dans les hôpitaux et la magistrature, là où la collégialité est seule garante d'indépendance est bien le signe que ces réformes engagent l'université dans une voie préoccupante.
Dégradation de la formation des professeurs, modification des statuts des enseignants chercheurs, nouveau contrat doctoral, démantèlement des grands organismes de recherche (CNRS…) : la multiplication des passages en force du gouvernement sur ces dossiers doit nous inquiéter.
Le service public d'éducation et de recherche, assurance de l'égalité de tous est menacé, plus particulièrement dans les jeunes universités comme Amiens. Les filières jugées peu rentables y disparaîtront à terme. Les investisseurs privés, alors premiers financeurs, ne les jugeraient pas digne d'intérêt. Les filières jugées rentables, richement dotées, seront l'enjeu d'une concurrence exacerbée entre universités, entre étudiants.
Les circulaires ne peuvent se substituer aux décrets. Les déclarations méprisantes ne peuvent apaiser le débat. Les mesures dilatoires ne peuvent remplacer la négociation. La menace du couperet des examens est un chantage qui ferme la porte au dialogue.
La mobilisation universitaire a été exceptionnelle par sa durée, son intensité et son unité, initiée par le monde enseignant et rapidement relayée par les étudiants.
Le Conseil Municipal, convaincu que le système universitaire français doit profondément évoluer, avec des moyens renforcés, pour faire face aux enjeux du XXIème siècle, souligne que cette évolution ne peut se faire sans l'implication des communautés scientifiques et contre l'intérêt des étudiants de notre ville.
Le Conseil dénonce le blocage gouvernemental et appelle à un retrait de la loi LRU et des décrets du 24 avril 2009 et à une véritable négociation avec l’ensemble du personnel des universités et les étudiants.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Est ce que les décisions prises durant cette réunion concernent aussi la faculté des arts?

MobilisationUPJV a dit…

C'était surtout au campus car les revendications d'un local et du photocopieur, c'est pour le campus et non pour la fac des Arts.

Donc certaines pourront être valables en Arts et d'autres non.