vendredi 15 mai 2009

Nouvelles d'ailleurs: Caen

Contrairement à ce qui a été dit, l'université de Caen est toujours bloquée. Cette décision a été votée mardi après une AG de 7 heures à laquelle participaient 3000 personnes. Cependant, suite à ce vote, la présidence a décidé de faire fermer les bâtiments. Mardi soir, vers 19h30 le comité de lutte se tenant dans un bâtiment, a décidé de finalement sortir et de finir son travail en extérieur, afin d'éviter des violences à l'intérieur des bâtiments. Sans avoir vérifié l'existence d'un possible danger, la présidence de l'université de Caen a fait venir les forces de l'ordre qui ont pénétré sur le campus : gardes mobiles, BAC, identité judiciaire, RG. Les participants au "comité de lutte" qui se tenait depuis vingt minutes en extérieur, se sont regroupés pour tenter de sortir du campus. Ils ont été cernés par des troupes agressives et armées jusqu'aux dents. Regroupés et mis assis à terre les uns contre les autres, ils ont donné leurs papiers d'identité. Ceux qui n'en avaient pas étaient "parqués" plus loin. Chaque étudiant a été photographié par l'identité judiciaire, les membres du personnel n'ayant pas ce malheureux privilège. L'humiliation était sans doute recherchée puisqu'il n'était pas possible d'accuser les participants d'être à l'intérieur des locaux. Après 45 minutes de démonstration de force (les spectateurs et les témoins présents sur le campus avaient eux-mêmes été repoussés par des cordons de gardes mobiles) chacun récupéra ses papiers l'ordre étant intimé de ne pas rester sur le campus sous peine de voir la violence policière s'exprimer.

Depuis, les bâtiments sont toujours fermés et des vigiles recrutés par une entreprise privée, veillent au grain. L'AG des personnels a hier (14h) décidé en soutien au mouvement d'occuper le bâtiment de la MRSH à partir de lundi. A 15h ce bâtiment était fermé et mis sous surveillance de la "milice".

Je rappelle que la Présidente de l'université de Caen a été élue avec le soutien du SNESUP et je souhaite qu'au niveau national le syndicat prenne ses responsabilités et dénonce l'attitude des présidences qui, élues avec l'appui du syndicat, ne soutiennent pas le mouvement ou tente de le casser.


Patrick Vassort

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