vendredi 3 avril 2009

Reaction aux violences policières

« La Fédération de la Somme de la Ligue des Droits de l’Homme et du citoyen (LDH), ayant eu connaissance de l’arrestation d’une douzaine d’étudiants dans la nuit du 1 au 2 avril, six d’entre eux étant toujours en garde à vue au Poste de police d’Amiens, souhaite réagir, comme elle l’avait fait en décembre 2008 pour dénoncer une répression envers des lycéens.


Attachée à l’expression pacifique, la LDH en appelle au dialogue entre les protagonistes concernés et ne saurait accepter que la force soit employée, fut-ce par les pouvoirs publics, pour empêcher toute expression démocratique.

Le nouveau Préfet de la Somme craindrait-il de subir le même sort que le Préfet de la Manche ? L’intolérance présidentielle de toute manifestation de désaccord avec la politique menée inciterait-elle certains Préfets à un zèle excessif, où la démesure l’emporterait sur la pondération et le discernement ?

En aucun cas, les étudiants, dont l’inquiétude est légitime, ne sauraient être les boucs émissaires d’un pouvoir de plus en plus répressif, sur le plan social et sociétal.

Quand en réponse aux traces d’une peinture délébile qui ont maculé la Préfecture est déployée une charge des forces de l’ordre (ou aux ordres) sur de jeunes étudiants venus soutenir trois de leurs camarades emmenés sans ménagement au Poste de police, nous sommes bel et bien dans le règne (sic) de la démesure.


La LDH informe qu'elle va rester vigilante à la suite qui sera donnée à cette forme de répression, à l’instant même où Amnesty International publie un rapport dénonçant que certains représentants des forces de l’ordre seraient au dessus des lois ».

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